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Abdelwahab Derbal évoque la nécessité de combler les vides juridiques dans l’organisation des rendez-vous électoraux par une concertation entre l’ensemble des acteurs.
C’est face aux soldats de Abdelwahab Derbal, sommés de veiller au grain, lors de la prochaine élection présidentielle, que Nouredine Bedoui s’est exprimé hier.
Le ministre de l’Intérieur a commencé son discours en rappelant que la convocation, par le président de la République, du corps électoral pour le prochain scrutin «consacre une nouvelle fois sa volonté d’asseoir la démocratie au sein de la société, de l’Etat et de ses institutions».
«Cette mesure démontre incontestablement que nous sommes dans une véritable démocratie constitutionnelle» a répété Nouredine Bedoui insistant sur le fait que cela est une preuve qu’un «Etat fort de ses institutions honore ses engagements, respecte ses rendez-vous électoraux et veille à ce que le peuple réalise sa volonté en toute liberté et responsabilité».
Le ministre qui assistait à l’ouverture des travaux de la session ordinaire du conseil de la Haute instance indépendante de surveillance des élections (Hiise), n’a pas manqué d’exprimer son souhait de voir la prochaine élection «une nouvelle fête de la démocratie en Algérie» et «un rendez- vous pour renouer avec tous ceux qui se sont sacrifiés pour que le pays soit libre, indépendant et souverain dans ses décisions et ses institutions».
Le ministre qui n’est pas à sa première organisation d’un scrutin, a tenu à rappeler la responsabilité de tout un chacun en vue de permettre «au citoyen d’accomplir son devoir électoral dans la sérénité», appelant à la collaboration avec tous les acteurs «pour garantir une consultation électorale transparente et honnête».
Evoquant les préparatifs entamés par son département en prévision de la prochaine élection, Nouredine Bedoui a assuré que toutes les opérations se déroulent à un rythme accéléré et que son département veille à perfectionner la révision exceptionnelle des listes électorales, lancée hier, par le recours aux nouvelles technologies. Il a fait état, à cet égard, des instructions données aux walis et aux walis délégués pour établir «une étroite coordination avec les permanences de la Hiise au niveau local».
M.Bedoui a réitéré, enfin, la disposition de son département à accompagner et à collaborer avec la Hiise pour faire du prochain rendez-vous électoral «un nouveau succès dans un processus de démocratie émergent qui a souvent fait l’objet de manoeuvres». En prenant la parole, le président de la Hiise, Abdelwahab Derbal, est revenu sur un sujet qu’il a déjà évoqué de manière récurrente: les vides juridiques constatés dans les textes de loi en rapport avec l’organisation des rendez-vous électoraux.
Depuis sa nomination à la tête de la Haute instance indépendante de surveillance des élections (Hiise), en novembre 2016, M. Derbal parle de cette nécessité d’améliorer ces textes législatifs dans le but de combler les vides juridiques constatés lors des précédentes échéances, notamment les élections législatives et locales, organisées en 2017. Il a choisi, hier, d’en remettre une couche en insistant sur l’impérative révision des textes législatifs et la nécessité de «s’adapter aux nouveautés survenant sur la scène politique».
«Les élections ont de tout temps créé des polémiques et des différends qui peuvent déboucher parfois sur des confrontations, au vu, notamment de leur importance dans l’accession au pouvoir et la gestion des affaires publiques, d’où la nécessité de soumettre les lois qui les régissent à une révision permanente et continue pour garantir davantage de crédibilité et de régularité», a conclu le président de la Hiise.