L’inquiétude induite par ce phénomène a été portée à la connaissance des autorités de la wilaya par les citoyens du village Aït Ali Oumhand.
Une étude géotechnique semble une initiative opportune pour lever les contraintes liées au sol.
Sur demande du chef de l’exécutif de la wilaya de Béjaïa, Noureddine Moussa, ministre de l’Habitat, était hier en visite officielle dans la région de Béjaïa. La délégation ministérielle s’est rendue dans les communes de Taskeriout et Aït Smaïl pour évaluer la situation dans ces régions. Les gigantesques glissements de terrain engendrés par les dernières intempéries du mois de février ont été inspectés par le représentant du gouvernement.
L’inquiétude induite par ce phénomène a été portée à la connaissance des autorités de la wilaya par les citoyens du village Aït Ali Oumhand à travers un rassemblement devant le siège de la wilaya afin d’attirer l’attention de la première autorité de la wilaya sur la situation critique dans laquelle se trouve leur village après les intempéries, qui avaient provoqué un important glissement de terrain qui s’est fait dangereusement menaçant pour le village.
Les manifestants avaient alors exigé la prise en charge et le relogement des familles hébergées au centre culturel de Taskriout, consécutivement à ces intempéries. Une délégation des villageois avait été reçue au Cabinet du wali au cours d’une audience qui n’avait pas trop convaincu les protestataires. «Ce problème perdure depuis des années. A chaque intempérie, on observe des glissements et des affaissements de terrain qui provoquent beaucoup de dégâts. Il n’y a jamais eu de solution et nous continuons à vivre le cauchemar. La région était pourtant déjà classée zone rouge du temps de la France», nous avait-on alors déclaré. Il convient de signaler que la région de Taskriout a vécu le même cauchemar lors des graves intempéries de janvier 2009. Un plan d’action pour la prise en charge du problème a été décidé lors d’une rencontre ayant regroupé le wali de l’époque, Ali Bedrici, les différents services techniques de la wilaya (DTP, DHW, Duch), le chef de la daïra de Darguina et certains maires des municipalités affectées par les intempéries. La daïra de Darguina, qui englobe trois communes rurales (Darguina, Taskriout, Aït Smaïl), est devenue ces dernières décennies le théâtre de différents glissements de terrain qui menacent continuellement la population.
Ces phénomènes de glissements de terrain apparus depuis de nombreuses années au niveau de la daïra réapparaissent à chaque fois que le temps se gâte.
Le phénomène est certes dû à l’importance des chutes de pluie mais il est également aggravé par les fuites d’eaux naturelles qui ont accentué la fragilité du site, engendrant ainsi des glissements importants et un déboisement continu. Ce sont des milliers d’habitants de la daïra de Darguina qui souffrent et encourent de nouveaux risques d’isolement. Le phénomène se reproduira dans le futur si aucune mesure adéquate n’est prise à temps pour au moins tenter de remédier à la situation. Une étude géotechnique semble une initiative opportune pour lever les contraintes liées au sol.
