La location-vente comprend deux programmes: 2001 et 2002. Leur démarrage n’ayant pas été simultané, la livraison ne peut pas l’être non plus.
Nous avons eu la chance de rencontrer, hier, le ministre de l’Habitat, M.Noureddine Moussa, peu avant qu’il ne s’envole pour la Ligue arabe. Au cours de la brève discussion que nous avons eue avec lui, nous avons appris que l’une de ses réponses, lors du point de presse tenu à l’issue de sa tournée jeudi dernier dans la wilaya d’Alger, telle que rapportée par la presse, ne reflétait pas réellement sa pensée.
Dire que «tous les logements Aadl d’Alger seront livrés avant la fin 2010» est une affirmation incomplète. «Il ne faut pas oublier, nous confie le ministre, que les logements en location-vente de l’Aadl sont compris dans deux programmes. Le programme 2001 et le programme 2002.
Des programmes qui n’ont pas démarré en même temps ne peuvent pas, par conséquent, s’achever ensemble. Pour moi, cela tombe tellement sous le sens qu’on ne peut penser qu’au premier programme, celui de 2001, qui sera totalement livré cette année dans la wilaya d’Alger.
Ceci bien que le programme 2002 le sera lui aussi quasiment avec néanmoins quelque 1700 logements livrables à l’entame de 2011.» Visiblement, la précision tenait à coeur au ministre connu pour son exigence de rigueur. Ces 1700 logements concernent les sites de Bachdjarah (280), Draria (718), Heraoua (400) et Ouled Fayet (300).
Nous faisons remarquer au ministre que livrer à la fin de l’année 23.700 logements sur les 25.400 prévus aux deux programmes n’est quand même pas négligeable. «Peut-être, mais j’ai le souci permanent de la transparence qui ne peut souffrir d’aucune imprécision.»
Cette précision faite, nous essayons d’aborder avec lui d’autres sujets comme le LPA (logement promotionnel aidé) qui est censé remplacer le LSP (logement social participatif), les conditions d’accès au crédit bonifié à 1% ou le nouveau programme du million de logements supplémentaires prévus dans le plan 2010-2014.
Le ministre s’excuse de ne pas disposer de suffisamment de temps pour répondre à toutes nos questions, mais promet de le faire à son retour de la réunion de la Ligue arabe.
Ce qui ne nous empêche pas, en attendant, de revenir sur le crédit bonifié qui fait couler beaucoup d’encre et dont toutes les modalités d’accès ne sont pas encore définies par un texte réglementaire. Le décret publié fait état des tranches de revenus qui y ouvrent droit.
Il ne mentionne cependant pas si le fait d’avoir bénéficié par le passé d’une aide de l’Etat ne disqualifie pas le demandeur.
Il ne précise pas non plus le plafond du crédit qui peut être accordé. La raison voudrait que ce privilège ne bénéficie qu’aux citoyens et à certains types de logements éligibles à l’aide de l’Etat. Nous pensons principalement à la formule LSP.
Il est fort probable que le logement promotionnel dont la valeur est fonction de plusieurs paramètres en soit écarté. Des intervenants comme le P-DG de la Cnep à la radio tout récemment, ont essayé de clarifier certains aspects et évoquer les modalités. Des questions demeurent malgré tout.
Un exemple: on a entendu parler de la limite d’âge fixée à 70 ans pour les demandeurs. Si le remboursement est prévu sur 30 années il faut simplement rappeler que cette espérance de vie n’est pas encore atteinte chez nous. Ni ailleurs non plus. Attendons le retour du ministre pour tenter d’en savoir plus.
Nabil BELBEY