Noureddine Moussa a convié toute l’intelligentsia de l’habitat aux premières assises nationales de l’urbanisme,Ne plus tirer de plans sur la comete !

Noureddine Moussa a convié toute l’intelligentsia de l’habitat aux premières assises nationales de l’urbanisme,Ne plus tirer de plans sur la comete !

Le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, Noureddine Moussa, a procédé, hier, à l’ouverture des premières assises nationales de l’urbanisme qui se tiennent durant deux jours, à partir d’hier au Palais des nations, ainsi qu’à l’inauguration d’une exposition.

Le début des travaux des premières assises nationales de l’urbanisme marque la première manifestation du genre, organisée depuis l’indépendance et qui coïncident avec la deuxième année du programme quinquennal 2010 – 2014, auquel près de deux millions de logements sont programmés.

À ce sujet, le ministre a souligné l’objectif stratégique de son secteur, à savoir la planification rigoureuse du développement urbain, en renforçant la cohésion et l’efficacité du cadre institutionnel et juridique qui encadrent les actes d’urbanisme.

Le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, a annoncé dans l’allocution prononcée à l’ouverture de ces assises, que le contrôle de l’urbanisme sera davantage renforcé par la création prochainement de nouvelles instances publiques spécialisées, l’Agence nationale de l’urbanisme (Anurb) et l’Inspection générale de l’urbanisme chargée du contrôle qui sera dotée d’antennes régionales

Il a expliqué, que les recommandations issues de ces dernières, résultent du large consensus qui réuni les structures clés de l’administration centrale, la direction des domaines, eau, transport, télécommunications, culture, les représentants des collectivités locales, les bureaux d’études publics et privés, ainsi que les élus locaux, nationaux et la société civile.

Le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme a ajouté que ces recommandations permettront d’améliorer le cadre légal et les dispositifs régissant l’urbanisme, en précisant que ces assises visaient à faire une évaluation de la situation de l’urbanisme en Algérie afin de trouver des solutions urgentes aux insuffisances constatées pour rattraper le retard accusé dans ce domaine.

Dans ce sens, il a informé que le nouveau code de la commune et celui de la wilaya, accordent plus de prérogatives aux élus pour contribuer à incruster la culture du respect des règles régissant l’urbanisme.

« La loi 90/29 donne les pleines prérogatives aux élus, et l’administration ne lui est substituée que dans la validation des projets et les instruments utilisés» a-t-il dit en ajoutant « l’urbanisme est l’affaire de toute la société, car l’on ne peut mettre un policier derrière chaque citoyen.

La responsabilité est partagée entre l’État et la société ». Noureddine Moussa a, par ailleurs, fait état du renforcement des effectifs de la police urbaine, forte actuellement de quelque 1 200 agents, de la consolidation du lien entre l’université et les entreprises chargées de réaliser les projets de construction ainsi que la création prochainement de l’École nationale de l’habitat et de l’urbanisme qui permettra de combler le manque de spécialistes en urbanisme que connaît l’Algérie.

S’agissant de la distribution aléatoire des terrains et la construction anarchique qui avaient régné durant les années 1990, le ministre a affiché la volonté des pouvoirs publics à mettre fin à ce fléau «décennie où l’État s’attelait à assurer, durant cette décennie-là, la sécurité des citoyens et leurs biens avant tout autre chose», a-t-il rappelé.

Par ailleurs, Noureddine Moussa a estimé que la conjoncture est favorable pour passer du stade de la construction de cités à celui de la réalisation de véritables villes. À ce propos, il a déploré le manque d’urbanistes et de bureaux d’études spécialisés en urbanisme capables de gérer les grands projets de construction, en affirmant que l’État est disposé à soutenir la création de nouveaux bureaux d’études spécialisés dans l’urbanisme au profit des jeunes universitaires.

Concernant le déficit en matière de logement, Noureddine Moussa a déclaré «nous avons effectivement un déficit depuis 1986 à 2000, mais on est dans une période de rattrapage de tous les retards» et a informé concernant la coopération, que le ministère travaille dans le cadre de la législation du pays en faisant appel aux étrangers, en cas de manque, dans les conditions acceptables.

Outre les communications sur les différents modèles d’urbanisme, prévus au programme, quatre ateliers thématiques seront organisés lors de cette rencontre pour tenter de cerner les enjeux de l’amélioration du cadre de vie en milieu urbain en Algérie.

Nabila Chikhi