L’entraîneur national adjoint, Noureddine Kourichi, se montre confiant avant la quatrième participation de l’EN au Mondial.
Kourichi estime que le onze national est capable de réussir un bon Mondial au Brésil où les coéquipiers de Madjid Bougherra tenteront de vaincre le signe indien et de franchir le premier tour pour la première fois dans l’histoire du football algérien. «Bien sûr qu’on a le potentiel pour faire un bon Mondial au pays du football. Il faudra voir contre qui on va jouer. On aura le temps de réfléchir à cela dans les mois qui viennent. Mais un groupe est né, et il va pouvoir vivre encore pas mal d’années ensemble…
Je dois dire que cette équipe est jeune, elle a une marge de progression certaine. Sur le plan international, elle n’a pas de vécu, on l’a vu lors de la dernière CAN en Afrique du Sud.
Elle va grandir. Rappelons qu’elle n’a que 23 ans de moyenne d’âge et elle a encore à démontrer beaucoup de choses. Restons lucides ! Ce qui nous attend au Brésil est merveilleux. Nos supporters nous donneront la force de faire quelque chose. Nous ne devons pas oublier que nous représentons 40 millions d’Algériens», a indiqué Kourichi dans un entretien accordé à l’édition électronique de France Football.
«En Algérie, la star c’est l’équipe»
L’ancien défenseur central de l’EN ne cache pas sa joie et sa fierté d’avoir atteint les deux objectifs fixés par la FAF au staff technique national que conduit le Bosnien Vahid Halilhodzic. «Avec Vahid, l’objectif a été atteint. Ce staff avait deux objectifs : se qualifier à la CAN 2013 et au Mondial 2014. On a très bien fait le travail. On a mis en place une forme de discipline et d’ambiance.
Il y a une véritable osmose entre le staff et les joueurs. On a su faire comprendre à cette équipe qu’il n’y avait pas de stars. En Algérie, la star c’est l’équipe», souligne le bras droit de Halilhodzic.
«On a su rassembler tous les points forts de chacun des joueurs afin qu’ils apportent le maximum à leur poste. Certains de ces joueurs se sont affirmés.
Il y en a qui ont été décisifs à des moments importants. Depuis notre arrivée, la moyenne de buts inscrits prouve que nous avons mis en place une équipe pour marquer des buts. Et des mecs comme Slimani ou Soudani l’ont fait. Il y a eu aussi Feghouli qui a été un leader technique», a ajouté Kourichi, impressionné par la folle ambiance ayant suivi la qualification des Verts au Mondial brésilien.
«L’EN, un deuxième parent pour les Algériens»
«Après le match, il y a eu une effervescence énorme. Il n’y a qu’en Algérie qu’on peut voir ça. Je ne sais pas si c’est aussi fort dans d’autres pays, mais les Algériens ont le football en eux. Leur équipe nationale est un deuxième parent pour eux…
J’ai encore à l’esprit le coup de sifflet final et la joie qui a suivi. Les joueurs étaient aux anges, Vahid a pleuré…», raconte l’ancien défenseur de Lille, tout en signalant que la qualification est méritée. «On avait envie de montrer que dans le football, la victoire doit revenir à ceux qui le méritent. Moi, ce penalty imaginaire à Ouagadougou (3-2), je ne l’oublie pas. Cela a été un handicap.
On a évidemment joué sur le sentiment de révolte, et vous avez pu voir la générosité exceptionnelle dont ont fait preuve nos joueurs. On a joué sur nos points forts. Quand on joue à Blida, où on est invincibles, on a les armes pour bien faire. Le plus important était de mettre les garçons dans les meilleures conditions tactiques et psychologiques. On a su trouver les bons mots», a-t-il précisé. Avant de s’expliquer sur la décevante prestation technique des Verts, mardi soir, où les camarades de Slimani ont fourni leur plus mauvais match sur l’arène du stade Mustapha-Tchaker.
«Les Burkinabés nous ont ennuyés»
«C’était quitte ou double. En face, on oublie de le dire, mais on avait affaire à une très bonne équipe. Comme le Mali au tour précédent, cette équipe du Burkina était un gros morceau. Ils nous ont ennuyés. Sur le match, on s’était dit que si on ne prenait pas de but, on allait se qualifier.
La solidité défensive était la clé. Pour la manière, on repassera. Il fallait gagner, on l’a fait», a précisé Kourichi, en phase de décompression après une troisième qualification en phase finale de Coupe du monde, la première comme entraîneur. Il avait participé aux deux premières qualifications de l’Algérie en 1981 et 1985 et pris part aux Mondiaux 1982 et 1986 en Espagne et au Mexique.
L. B.