40% des énergies renouvelables seront destinés au marché domestique.
Le président-directeur général (P-DG) du Groupe Sonelgaz, Noureddine Bouterfa, a animé hier à Alger une conférence de presse pour présenter le rapport d’activités et les comptes de gestion consolidés des sociétés du Groupe Sonelgaz durant l’exercice 2010.
Bouterfa a exposé un bilan dense devant un parterre nombreux composé notamment de cadres du secteur et de journalistes. Suite à la présentation par ses collaborateurs de divers points, – au nombre de huit – relatifs aux différents aspects de l’activité du groupe, le P-DG du groupe s’est prêté aux questions pertinentes des journalistes qui ont embrassé un ensemble de points ayant trait aux besoins du citoyen en général et le «manque de satisfactions» à son égard.
Dans son intervention inaugurale, Bouterfa, qui s’est d’abord félicité de la qualité des ressources humaines aptes à engager des réformes engagées par le groupe, a rappelé que celui-ci est passé de 13 sociétés consolidées à l’ensemble des 41 filiales et participations.
Qualifiant 2010 d’«année de défis», il a estimé que les décisions d’investissements ont permis «d’améliorer la qualité de service et réduit considérablement les contraintes.»
Parlant des tarifs d’électricité, Bouterfa a souligné que Sonelgaz, qui «appartient à l’Etat, appliquera les décisions de l’Etat de ne pas augmenter la tarification actuelle.»
Pressé littéralement de s’exprimer sur les fâcheux délestages que subissent les citoyens, notamment les commerçants ayant une activité liée à la conservation par le froid, Bouterfa a expliqué que «ce recours est dû à l’insuffisance au niveau d’Alger de renforcement des capacités des postes de production d’électricité.» Il a soutenu qu’il «n’y a pas eu beaucoup de délestages dans les autres wilayas du pays.»
Il est utile de rappeler ici que le ministre de l’Energie et des Mines, Youcef Yousfi, avait promis en juin dernier «la fin des délestages à partir de l’été 2012.»
Le ministre s’exprimait ainsi lors d’une visite à la future centrale électrique de Terga dans la wilaya de Aïn Témouchent, laquelle devra être livrée mi-juin 2012.
Répondant à une question relative à la situation des 17 bungalows de Ben Aknoun, habités par des retraités de Sonelgaz qui s’inquiètent de l’avenir de ces logements de fonction qu’ils occupent, Bouterfa a catégoriquement réfuté toute «expulsion ou menace d’expulsion» de ces habitants, comme relaté par une certaine presse. Toutefois, il indiquera que la solution proposée par Sonelgaz était «la location de ces logements, ce qui a été refusé par ces retraités qui occupent des logements de fonction», a-t-il déploré. Et de s’interroger: «Ces logements doivent-ils revenir à ceux qui produisent ou à ceux qui ne sont plus producteurs?»
Puis de poursuivre: «Dans un Etat de droit, il faut donner à chacun ce qui lui revient. S’ils se sentent lésés, ces «occupants» n’ont qu’a se constituer en association, dit-il, et porter le dossier devant la justice qui statuera.»
Evoquant les énergies renouvelables, il dira que «Si les marchés sont garantis une politique sera amorcée. Si par exemple l’Union européenne soutient ces marchés «oui» à cette politique mais si c’est l’investisseur qui doit le faire «jamais!», a-t-il martelé.
Il dira que l’Algérie, qui disposera de 40% de capacité d’énergie renouvelable destinée à la consommation nationale d’ici 2030, reste ouverte à un partenariat international pour 10.000 Méga Watt.
Pour la période 2016/2021 est programmée l’introduction d’un parc d’énergies renouvelables de
3 400 MW et «1500 milliards/DA seront consacrés aux énergies renouvelables sur un montant global de développement de la production d’électricité 2011/2021 qui monte à près de 2600 milliards de DA», a annoncé Bouterfa dans sa présentation.
