des compteurs intelligents seront installés d’ici à 2017.
Les fraudeurs, tels les ménages mais aussi certains grands commerçants, qui bloquent leurs compteurs d’électricité, seront démasqués dans un proche avenir, soit en 2017, après l’installation de compteurs intelligents dont la phase de déploiement est en cours. Cette nouvelle méthode concerne notamment les 8,5 millions de consommateurs de basse tension, mais aussi d’autres usagers.
Cette information a été donnée hier à Alger par le directeur général de la Sonelgaz, Noureddine Bouterfa. Il a par ailleurs déclaré que les tarifs de consommation d’énergie électrique devront connaître une augmentation graduelle des prix à la consommation afin de rééquilibrer la situation financière du groupe dont le premier débiteur est l’Etat.
Bouterfa, qui a longuement présenté le groupe qu’il pilote, ses réalisations depuis 1962 et les perspectives de développement qui lui sont assignées, a indiqué que Sonelgaz compte recourir aux marchés financiers internationaux pour financer ses programmes d’investissement. Il précisera qu’il s’agit là d’une «mesure d’urgence», il a estimé que le groupe devra «rapidement» trouver une solution à un manque de quelque 1100 milliards de DA. Si nous n’arrivons pas à rassembler cette somme, a-t-il dit, nous ne pourrons pas finaliser notre programme d’investissements d’ici 2018. Aussi, a-t-il affirmé, «on envisage de recourir au marché international pour pouvoir assurer la réalisation de nos projets d’investissements».

Selon lui, la récente révision de la tarification de la consommation de l’électricité et de gaz, applicable à partir de 2016, permettra de récupérer à peine 25 milliards DA de plus annuellement, soit 75 mds/DA supplémentaires au bout de trois ans, tandis que l’emprunt obligataire national ne peut assurer à Sonelgaz plus de 30 mds/DA. Bouterfa a indiqué qu’un groupe de travail étudie l’éventualité d’un recours aux marchés financiers internationaux, mais l’aval des pouvoirs publics est nécessaire pour ce faire.
Selon lui, l’Etat doit accompagner Sonelgaz pour rattraper un retard de pas moins de 180 mds/DA. L’autre alternative serait de «doubler les tarifs» ce qui serait contraire au programme politico-social des autorités. Bouterfa, pour qui «la Sonelgaz incarne l’esprit d’entrepreneuriat et de locomotive économique» du pays, a ajouté que les lignes de crédit ouvertes pour le financement des programmes 2013/2017 en production, transport, et distribution de l’électricité, totalisent, à fin 2015, plus de 2 600 milliards de dinars, un niveau encore insuffisant pour boucler le programme de développement.
Dans son allocution, Bouterfa a noté que la production d’électricité est passée de 1100 GWh (gigawatt-heure) en 1962 à 64.849 GWh en 2015 et de préciser que le nombre de clients est, lui, passé de 705.000 à 8 450.000.
Il est utile de signaler que sur 1141 communes des 1541 que compte le pays, 716 sont desservies en gaz naturel par canalisations en 2015 contre à peine 192 en 1997. C’est dire les efforts considérables déployés en matière d’énergie (gaz et électricité) pour le confort du citoyen n’en déplaise aux innombrables manifestants qui «dénoncent» ici et là un soi-disant délaissement par les autorités de leurs besoins.Ainsi, le taux de couverture en électricité atteint 99% et le taux de pénétration de gaz naturel 59% et celui de raccordement 54%.
Sur le plan des ressources humaines, Sonelgaz a été, durant les dix dernières années, l’un des plus grands pourvoyeurs d’emploi du pays. Les quatorze sociétés qui constituent le groupe, ont recruté plus de 33.000 agents permanents, soit 50% de l’effectif actuel, et plus de 65.000 agents temporaires. Ces recrutements ont été accompagnés par de multiples et diverses formations dans les métiers de Sonelgaz pour atteindre des pics annuels de plus de 8% de la masse salariale.
Evoquant les régions du Sud du pays, qui retiennent une attention particulière des décideurs au niveau de Sonelgaz, Bouterfa a indiqué que «les réseaux isolés du Grand Sud, ont connu en 2015, la mise en service de groupes additionnels à Adrar, Béchar, Ghardaïa, Illizi, Djanet et Tindouf. Ces instruments totalisent à eux seuls 256 mégaWatt (MW) dont trois en MW solaire photovoltaïque à Djanet. Par ailleurs, d’autres réseaux isolés du Sud et le pôle In Salah-Adrar-Tmimoun, seront également renforcés.
D’ici 2025, a précisé Bouterfa, une puissance supplémentaire de 1400 MW, dont 300 MWc (crête) en énergie renouvelable sera mise en service.