Notre journaliste a passé l’aid el fitr avec eux,Une journée avec les enfants de Sos Village

Notre journaliste a passé l’aid el fitr avec eux,Une journée avec les enfants de Sos Village

L’établissement aide dans le cadre de son programme d’action, 375 enfants qui viennent essentiellement de Tizi Ouzou, Boumerdès, Alger et autres régions depuis 2005

L’établissement aide dans le cadre de son programme d’action, 375 enfants qui viennent essentiellement de Tizi Ouzou, Boumerdès, Alger et autres régions depuis 2005

L’exemple vient de Mohamed 21 ans, étudiant en informatique qui a représenté l’Algérie dans un concours mondial en Russie.

En cette matinée du jeudi 8 août 2013 de Aïd el Fitr, près de 200 enfants ont vécu une ambiance de fête familiale inoubliable à SOS Village d’enfants à Draria. Des jouets, gâteaux et autres cadeaux leur ont été offerts.

LG Algérie

«Beaucoup d’enfants n’ont pas la chance de vivre des moments de joie et de gaieté tels que nous les avons vécus à SOS Village d’enfants Draria», souligne Abdelhamid Belhadji, responsable au Village.

Une demi-journée passée avec les enfants de SOS Village Draria, a mis du baume au coeur des enfants. «Dites vos impressions et tout ce que vous avez vu et entendu à l’établissement SOS Village d’enfants», lance M.Ruaud Gérard Aïssa, responsable de l’administration SOS KDI qui ne ménage aucun effort avec son équipe pour répondre aux besoins des enfants, tout en soutenant que «élever un enfant n’a pas de prix. Mais, donner un sens à la vie, nécessite un coût».

L’exemple de réussite scolaire vient de Mohamed L., 21 ans, étudiant à l’Université de Dély Ibrahim, qui a représenté l’Algérie le 8 juillet dernier dans un concours international d’informatique en Russie. Lauréat parmi les représentants de 140 pays au monde, Mohamed a révolutionné le géant de l’informatique Microsoft, en réduisant le nombre de touches du clavier a deux seulement afin de faciliter la manipulation de l’outil informatique pour les handicapés, notamment les aveugles, a-t-on appris de ce jeune étudiant bachelier.

Rejoint par la maman, Mohamed avance sur un ton ambitieux: «Je compte terminer mes études, puis travailler et lancer une entreprise dans le domaine de l’informatique.» En parallèle, les responsables de SOS Village d’enfants Draria, trois PC mini portables en guise d’encouragement ont été offerts à Fatma-Zohra, 19 ans, Athmane 19 ans et Abdelhafid, 20 ans, nouveaux bacheliers de l’année 2013.

Par ailleurs, les enfants de SOS Village du cycle moyen ont enregistré la réussite de trois élèves sur six candidats au BEM 2013. Le cycle primaire, quant à lui, a connu la réussite de six candidats. Fatma Zohra, lycéenne souligne: «Je veux un traitement égal. Les professeurs demandent l’inscription des professions des parents. Mais, je n’aime pas répondre à cette question devant les élèves qui veulent profiter pour en savoir plus sur moi», dira Zohra.

SOS village Draria accueille, de temps à autre, d’anciens élèves qui viennent rendre visite aux amis et aux responsables de l’établissement.Zinedine, âgé de 27 ans, est de ceux-là. Il est venu souhaiter bonne fête dans un esprit amical et fraternel. «J’ai quitté SOS Village à l’age de 16 ans. Actuellement, je suis salarié dans le domaine de l’informatique. Je m’en sors très bien Dieu merci», dit-il.

Financé à 60% par des bénévoles

SOS Village d’enfants de Draria est financé à plus de 60% par les bénévoles. Même le règlement des factures de l’eau, du gaz et de l’électricité est laissé à la seule contribution des bénévoles.

«Ces enfants sont Algériens, avant tout. Il y va du devoir de l’Etat et des organismes concernés, de prendre en charge, au moins les factures qui les concernent, ne serait-ce qu’ en guise de solidarité avec les enfants», suggère un des cadres de SOS village.

Notons que 90% des enfants de l’établissement sont placés sous l’autorité du juge d’instruction.

Au-delà de la prise en charge de près de 200 enfants, l’établissement SOS Village Draria aide dans le cadre de son programme d’action, 375 enfants qui viennent essentiellement de Tizi Ouzou, Boumerdès, Alger et autres régions depuis 2005. «Devant la démission de certains parents nécessiteux qui n’arrivent pas à prendre en charge leurs enfants, nous sommes obligés de les aider, pour ne pas les laisser abandonnés dans les rues», révèle M. Ruaud.

Ecartant toute aide anarchique qui n’entre pas dans le cadre de l’organisation et la tradition de l’établissement, les responsables de SOS Village révèlent qu’ils ont été surpris par la visite de plus de 20 jeunes adolescents venus au nom des scouts musulmans, afin d’offrir des bonbons et autres dons aux enfants.

«SOS Village fonctionne grâce aux dons des bénévoles. Nous n’avons eu aucune demande de la part des Scouts musulmans pour visiter le village le jour de l’Aïd. D’autant plus, qu’on ne peut prendre le risque de laisser une vingtaine de jeunes adolescents, venus à bord de voitures de luxe, proposer des aides aux enfants», déplore M.Ruaud qui ajoute que «malgré toutes les explications qui leur ont été fournies, ces jeunes ne veulent rien entendre et comprendre en matière de nécessité du respect de l’organisation interne de l’établissement»

Les aides sont organisées de manière étudiée et selon les normes internationales. «Les enfants ont besoin beaucoup plus d’affection, de tendresse et de confiance que d’objets matériels», nous disent les responsables de l’établissement en présence des mamans. Même les enfants, n’ont pas hésité à faire savoir, qu’ils préfèrent recevoir des objets de leurs mamans que d’autres personnes, surtout externes à l’établissement.

Un budget mensuel qui ne dépasse pas 10.000 DA, alloué directement aux mamans qui comptent 8 à 9 enfants à la charge afin de gérer la maison, acheter les vêtements et plus, selon les choix et les besoins des enfants eux-mêmes et ce, afin de renforcer les liens familiaux.

La maltraitance gangrène la société

Répartie en trois catégories, dont la tranche d’âge est fixée entre 1 à 15 ans, la deuxième étape entre 16 et 19 ans, la troisième catégorie devient autonome, tout en les accompagnant dans leur vie. Quant à la troisième catégorie, ce sont des universitaires à qui on loue des appartements et des studios jusqu’à leur réussite professionnelle et sociale, une fois sortis de l’établissement.

D’autre part, l’établissement s’est conformé aux nouvelles lois promulguées sur les associations afin de s’adapter au mieux, aux nouvelles orientations, a-t-on indiqué. Tenant compte du nombre important d’enfants qui ont été estimés à 3000 enfants abandonnés dans les rues, SOS Village, avec l’appui de l’Unicef, à sollicité les pouvoirs publics concernés afin de les autoriser à ouvrir de nouveaux centres d’accueil dans différentes wilayas, ainsi que la construction de nouveaux villages à Corso et Boumerdès, où est enregistré le plus grand nombre d’enfants abandonnés depuis le séisme de 2003.

Concernant la prise en charge des soins des enfants de SOS Village Draria, on apprend que l’honneur, revient à la Dgsn qui a ouvert ses portes et mis à la disposition des enfants plusieurs centres de soins, notamment la clinique des Glycines à Alger. «Les enfants d’aujourd’hui sont les hommes de demain», «Rien ne vaut la joie, de rendre un enfant heureux», dit le dicton algérien.