Le logement, les primes de scolarité et le transport pour les zones éloignées figurent parmi les priorités selon les déclarations de Mme Benghebrit qui a regroupé les responsables du secteur dans un conclave à Alger.
Les contraintes qui ont pesé longtemps chez le corps des enseignants comme celui du logement connaitra enfin une solution dès le début de l’année 2015. Dans ce programme dont une convention a été signée avec le ministère de l’Habitat, il y a des quotas de logements pour les enseignants exerçant particulièrement dans les Hauts-Plateaux et le Sud. Fini les logements d’astreinte dont les occupants devaient les céder à la fin de l’année. Pour la ministre, il n’est pas question d’abandonner cette catégorie qui a besoin d’avoir une stabilité sociale. Le ministre de l’Habitat Teboune, considère pour sa part, que » l’Etat va consacrer une priorité aux logements selon les différentes formules qui existent sur le marché « . Les enseignants seront aidés dans l’acquisition de leurs appartements avec l’aide de la CNL et le taux de crédits bonifiés accordés dans le cadre des nouvelles facilités pour l’accès au logement promotionnel.
Les services de l’éducation ont été instruits d’accepter toutes les demandes et de les traiter en fonction de ceux qui sont dans le besoin impérieux d’habiter. Le recensement des demandes ne doit pas trainer comme auparavant, note un des responsables du syndicat des professeurs du secondaire. Ce programme sera étendu aux autres catégories du secteur dès que les besoins des enseignants seront satisfaits. Parallèlement, la première responsable du secteur a décidé de réactiver l’enquête portant sur les logements de fonction qui ont été squattés par de tierces personnes, étrangers à la corporation. Rappelons que le syndicat des travailleurs de l’éducation (SNTE) avait alerté le ministère sur l’existence de certains logements dont les occupants n’avaient pas de lien directs avec le secteur. Suite à cela l’enquête qui est toujours en cours fera connaitre les vrais bénéficiaires des indus-occupants. D’autre part, la ministre a insisté sur le sort des enseignants de langues étrangères où il y a particulièrement un manque de professeurs de français. La ministre souhaite qu’il y ait mobilité de ces enseignants dans les steppes et le sud avec une garantie d’un logement décent. Mais les syndicats ne se sont pas prononcés sur cette question et il faudrait attendre leurs réactions sur ce sujet.
Quant à la prime de scolarité, le gouvernement envisage de l’augmenter mais jusque-là, le montant précis n’a pas été révélé. On suppute du coup que cette prime sera de l’ordre de 8000 DA mais rien n’est encore sûr.
Les enseignants misent beaucoup dessus étant donné leur situation salariale qui a été pendant des années précaire. Cela dit, le ministère de l’Education va accélerer le pas pour ne pas laisser cette question en instance.
F. L.