Le quotidien arabophone Al Khabar dans son édition de samedi a rapporté que la France via les États-Unis presse Alger pour mobiliser ses forces aériennes. Les deux puissances craignent que les groupes terroristes d’Al Qaïda au Maghreb islamique qui contrôlent le Nord-Mali reçoivent, dans les jours qui viennent, des armes sophistiquées de contrebande en provenance de la Libye.
Selon les informations rapportées aujourd’hui par le quotidien arabobphone, El Khabar, La France aurait demandé aux États-Unis d’Amérique de peser de tout son poids diplomatique pour persuader Alger d’engager ses forces aériennes dans les opérations militaires au Nord-Mali.
Selon la même source, de hauts responsables militaires et des cadres de la sécurité ont été expressément invités à une réunion spéciale pour discuter de la guerre imminente dans le nord du Mali.
Al Khabar relève que les besoins de la Cédéao pour soutenir au moins 60 avions de chasse et des dizaines d’avions de transport et un grand nombre d’hélicoptères (hélicoptère), ne sont pas disponibles en force d’intervention africaine. Le ministère français de la Défense et les chefs des armées de certains pays européens se seraient ainsi engagés pour la fourniture de cet appoint en flotte aérienne de guerre.
D’ores et déjà, l’on croit savoir que des avions de combat des forces conjointes franco-américaines sont prêts à être utilisés par les troupes ouest africaines en vue de l’opération militaire contre Al Qaïda au Maghreb islamique. Les forces aériennes des bases militaires françaises au Niger seraient également mobilisées à participer non seulement à ces opérations militaires mais aussi dans la recherche des otages occidentaux.
Le quotidien Al Khabar citant une source « de l’intérieur« , révèle que l’Armée de l’Air de l’Exagone a fourni 16 hélicoptères et plusieurs avions de reconnaissance avec ou sans pilote, ainsi que des avions de transport de forces spéciales entraînées pour des opérations antiterroristes et d’intervention pour libérer des otages.
La même source ajoute que des militaires français seraient déjà arrivés il ya deux jours au Burkina Faso pour préparer le transfert de ces forces spéciales, et collecter toutes les données de terrain.
La France et les Etats-Unis, selon les rapports de sécurité, craignent que les groupes terroristes d’Al Qaïda soient capables, dans les semaines qui suivent, d’avoir accès aux armes modernes de contrebande en provenance de la Libye.
Ce qui explique l’urgence d’une telle opération conjointe et les pressions menées sur Alger afin qu’il mobilise sa flotte aérienne. Lors de sa tournée africaine, la semaine dernière, le résident français, François Hollande, a affirmé dans son discours de Dakar que le « temps de la Françafrique était révolu« , une déclaration qui semble écarter le soutien militaire logistique de la France à l’intervention au Nord-Mali hors de toute lecture « néocolonialiste » de l’ancienne puissance coloniale et de ses précédentes interventions en Afrique en faveur de régimes dictatoriaux conspués et ayant généré des massacres de populations.
De son côté, l’Algérie qui vient d’achever une tournée de la dernière chance pour sa démarche dialoguiste dans les pays du Sahel, dits « du champ« , semble se rallier à l’intervention militaire au Nord-Mali.
Des contigents de l’ANP viennent d’être renforcés aux frontières sud et le commandant de la gendarmerie nationale, en tournée dans les régions du sud, a procédé à une réunion d’urgence avec les walis.