Alors que les discussions se poursuivent au plan diplomatique pour désamorcer la crise malienne dans plusieurs capitales africaines et européennes par le dialogue, les ministres Ouest-africains des Affaires étrangères et de la Défense réunis vendredi à Abuja peaufinent le plan d’intervention militaire.
Déploiement de 5.500 soldats au lieu des 3.200 prévus
Ils viennent de revoir à la hausse le nombre de soldats à déployer dans le Nord du Mali. Selon une source interne à la Cédéao citée par l’AFP, les ministres ouest-africains des Affaires étrangères et de la Défense recommandent le déploiement de 5.500 soldats au lieu des 3.200 prévus dans la proposition initiale de la Cédéao
Le plan d’intervention militaire internationale dans le nord du Mali, discuté vendredi par la Cédéao à Abuja, prévoirait le déploiement de 5.500 soldats, selon une source interne de la Cédéao citée par l’AFP.
Implication des soldats occidentaux
Autre nouvelle donne dans ce plan militaire c’est le changement dans la composition des troupes déployées dont une partie ne proviendrait pas de l’Afrique de l’Ouest laissant ainsi l’option de l’implication des soldats occidentaux ouverte sans indique leur nombre ni leur nationalité.
Néanmoins cette stratégie de guerre au Nord du Mali ne sera adoptée définitivement, avant de la soumettre au conseil de sécurité de l’ONU avant le 15 novembre, que ce dimanche en sommet des chefs d’Etat de la Cédéao.
Appui aérien
Par ailleurs des indications fournies par des sources maliennes citées par l’agence Reuters, font état d’un appui aérien étranger aux troupes maliennes dans l’assaut contre les groupes islamistes armés qui occupent Tombouctou et les autres villes du nord du Mali.
Selon la même source “les frappes aériennes seront de la responsabilité de la force internationale”. Un soutien logistique et de renseignements fournis par des étrangers est prévu. Cet assaut sera suivi par le redéploiement des forces de police et de soldats maliens dans les zones “libérées”.
Le plan de la Cédéao fixe la durée de l’intervention et de maintien du dispositif pour une période de six mois, avec une phase préparatoire pour l’entraînement et l’établissement de bases dans le sud du Mali, suivie d’opérations de combats dans le Nord.