Nord-Mali : Le commandant de l’Africom insiste sur une solution négociée

Nord-Mali : Le commandant de l’Africom insiste sur une solution négociée
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Le général Carter Ham, commandant des forces US en Afrique (Africom) insiste sur la nécessité de trouver une solution négociée dans la crise qui secoue le Mali, notamment sa partie nord occupée par différents groupes armés, notamment des terroristes et des narcotrafiquants, comme Aqmi et le Mujao, et des groupes rebelles locaux ayant des revendications politiques, comme Ansar Eddine et le MNLA.

Une semaine à peine après son intervention à Londres devant le Think Tank britannique Chatham House, le commandant de l’Africom a “récidivé” cette fois dans la capitale américaine de Washington D.C. où il a mis en garde contre une intervention militaire précipitée.

“La négociation est la meilleure voie pour résoudre le conflit au Mali” a souligné Carter Ham lors d’un débat sur la lutte antiterroriste en Afrique animé devant le Think Tank US “Homeland Security Policy Institute”.

Par ailleurs, pour ce général US, même si une intervention militaire devient inévitable, elle ne doit en aucun cas être menée dans la précipitation ou sans préparation. “Elle doit absolument réussir et ne doit pas être lancée prématurément” a averti Carter Ham, précisant qu’une “attaque militaire mal préparée et menée dans la précipitation au Mali sera non seulement vouée à l’échec mais ne fera qu’empirer la situation”.

Le commandant de l’Africom n’a pas manqué de souligner la nécessité de prendre son temps pour former des militaires africains appelés à libérer le Nord-Mali de l’emprise des groupes terroristes, notamment l’Aqmi et le Mujao.

A ce propos, il a affirmé que la plupart des armées africaines susceptibles de participer à une telle opération avaient été largement formées et équipées pour des missions de maintien de la paix, et non pour des opérations offensives.

Les armées africaines qui interviendraient au Mali et même leurs soutiens occidentaux seront mis devant de nombreux défis, notamment “le terrain désertique de la région, les vastes distances ainsi que la probabilité d’un conflit prolongé”, a-t-il prévenu.