Les commerçants incriminent le ministère du Commerce d’être à l’origine du non respect de la permanence durant l’Aïd El Fitr. Les boulangers » absents » disent n’avoir pas été convoqués.
Quant aux autres activités commerciales, elles ne sont pas incluses dans la permanence, comme le stipule la nouvelle loi, nous a déclaré le porte-parole de l’ l’UGCAA (Union Générale des Commerçants et Artisanats Algériens), Hadj Tahar Boulenouar.
« C ertains boulangers ont été convoqués le jour même de l’Aïd, comment voulez- vous qu’ils s’acquittent de leur tâche ? » s’est-il interrogé. Pour les autres, ils ne sont pas les seuls fautifs, selon notre interlocuteur joint par téléphone, notamment ceux de la wilaya d’Alger.
» La liste des permanenciers a été établie par le département de Benbada sans la contribution du bureau wilayal de l’UGCAA, ni même des représentants des commerçants « , a-t-il regretté. En outre, » la liste a été confectionnée de manière arbitraire ! « , s’est-il exclamé.
Certaines boulangeries figuraient dans la liste de permanence, alors que les employés sont originaires d’autres wilayas, tandis que ceux issus de la capitale n’ont pas été désignés. Mettant en exergue, par ailleurs, les défaillance de ce plan d’action. Pointant du doigt l’implication des autorités compétentes.
« Impliquer les collectivités locales en s’engageant dans la sensibilisation », s’est empressé d’ajouter ce responsable. « Les APC ne se sont à aucun moment impliqués dans la conception des listes de permanence, ni même pour convoquer les permanenciers », a-t-il dénoncé.
Pis encore, certains ont baissé rideaux à cause des délestages récurrents survenus durant ces deux jours de fête. » Les citoyens ne peuvent pas le contester puisque eux même ont été victimes des coupures d’électricité « , a-t-il indiqué.
N’omettant pas de souligner le faible suivi de la note au niveau de la capitale, le situant à hauteur de 50 %. Contrairement aux autres wilayas où le taux de suivi a dépassé les 70 %, selon le même orateur, soit près de 5 000 boulangers actifs sur les 7 000 désignés. Chose normale, selon Boulenouar, vu que l’expérience soit une première du genre.
Pour ce qui est des autres activités commerciales, à l’instar des marchés, restaurants, épiciers… le porte-parole de l’UGCAA précise qu’ « elles n’étaient pas concernées par la permanence », malgré l’adoption par le Parlement, de la loi régissant l’activité commerciale, modifiant et fixant les conditions d’exercice, et obligeant les commerçants à approvisionner le citoyen en produits de large consommation.
« Aucun commerçant, à ma connaissance, n’a été désigné pour assurer la permanence durant les jours de l’Aïd », a-t-il énoncé.
A cet effet, Hadj Tahar Boulenouar souligne l’impératif du gouvernement à impliquer d’autres secteurs, tel que le ministère de l’Agriculture, afin de mener à bien cette tâche d’approvisionnement du citoyen lors des fêtes religieuses et jours fériés à venir. Etendre la loi de la permanence jusqu’aux représentants des marchands de gros et aux fellahs.
Car, selon notre interlocuteur, la faille réside essentiellement chez les producteurs qui cessent toute activité au moins deux jours avant l’Aïd, faute de main-d’oeuvre. « Les travailleurs des champs imposent leur diktat pour que le peuple en paie les pots cassés », a-t-il regretté.
K. S.