Le conflit opposant les concessionnaires privés chargés de la collecte des ordures ménagères et la commune d’Oran, à cause du problème du non-paiement des créances, n’est toujours pas réglé à en croire certains de ces concessionnaires.
Le conflit date du mois d’octobre dernier, où les autorités communales avaient pourtant donné par la voix des responsables de la Division de l’hygiène et de l’assainissement (DHA), notamment toutes les assurances garantissant un règlement imminent du problème.
Selon les mêmes sources, les concessionnaires privés chargés de la collecte des ordures ménagères de la commune d’Oran, comptent saisir cette semaine le wali d’Oran, M. Abdelghani Zaâlane, pour demander son intervention personnel dans ce dossier qui pénalise plus de 80 entreprises, dont une bonne partie, créées dans le cadre de l’ANSEJ, risque tout simplement de déclarer faillite faute de paiement. Selon les représentants des concessionnaires, la commune d’Oran a toujours soutenu qu’elle n’avait aucun problème de finances.
Qu’on nous explique alors pourquoi on refuse toujours de nous payer depuis novembre 2012. En octobre dernier, le délégué de la Division de l’hygiène et de l’assainissement, M. Ahmed Boushaba, avait affirmé que la procédure qui bloquait jusque-là le paiement des créanciers, à savoir la passation des consignes et la remise des documents entre l’ancien directeur de la DHA, M. Houari Rihi, et son successeur, M. Rachid Ouali, a été finalisée.
Et que de ce fait, rien n’empêchait l’administration communale d’assainir ce dossier qui concerne, rappelle-t-on, quelque 84 entreprises chargées de la collecte des ordures ménagères pour le compte de la commune d’Oran.
Le non-paiement de ces créances, dont certaines datant des exercices 2011 et 2012, avait provoqué une levée de boucliers de la part des concessionnaires privés qui se sont déplacés en nombre à la DHA avant de prendre langue avec le secrétaire général de la commune et un vice-président de l’APC d’Oran, en l’occurrence, M. Hasni Meberbech, pour trouver une solution au problème.
Le directeur de la Division de l’hygiène et de l’assainissement (DHA) de la commune d’Oran, M. Ouali, avait affirmé quant à lui que la raison de ces créances non payées n’avait pas trait à un problème de finances.
L’argent est disponible et les crédits pour l’assainissement de ces créances sont prévus dans le budget supplémentaire, sauf qu’il était impossible de procéder au paiement sans disposer au préalable de l’ensemble des documents et des factures de tous les concessionnaires, avait-il expliqué.
La sortie en congé de l’ancien directeur de la DHA avait reporté cette passation des consignes. Le budget primitif 2014 voté par l’APC d’Oran dépasse les 500 milliards de centimes.
Une manne financière qu’on se veut destinée essentiellement vers l’équipement, afin de se traduire sur la vie quotidienne du citoyen. Lors de cette session tenue fin 2013, des élus avaient en effet noté avec pertinence que l’APC d’Oran au même titre que beaucoup d’autres communes de la wilaya, faisaient l’objet régulièrement de critiques, notamment en matière de gestion de certains aspect de la vie courante, comme le service d’état civil ou encore la collecte des ordures ménagères.
M. Brahimi