Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Bouabdallah Ghlamallah, a remercié la population de la Kabylie qui «a fait preuve d’une grande maturité et montré son attachement à l’Islam».
Les non-jeûneurs qui ont pris part samedi à un rassemblement à Tizi Ouzou «sont eux-mêmes des victimes ayant été manipulées par d’autres personnes», a déclaré mercredi le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Bouabdallah Ghlamallah.
Les accusant d’avoir porté atteinte publiquement à la sacralité du mois de Ramadhan, Ghlamallah les a qualifiés de «fauteurs de troubles», tout en soulignant que «contrairement à ce que pensaient ces derniers, le peuple algérien a été plus intelligent et plus fort».
Le ministre a remercié, dans ce contexte, la société algérienne qui «a su faire preuve d’une grande maturité et montré son attachement à l’Islam».
Ghlamallah a assuré, en outre, qu’en «dépit des évènements survenus dans la région de la Kabylie, ses citoyens ont toujours voué un grand respect à l’Islam et sont considérés comme des modèles à suivre en matière de religion».
Faisant allusion à un rassemblement qui se tenait à Paris en France, parallèlement à celui de Tizi Ouzou, le ministre s’est interrogé sur les motivations qui ont poussé ces personnes depuis l’Europe à exprimer leur solidarité avec ce groupe de «non-jeûneurs».
Samedi, un groupe de non-jeûneurs a organisé, en milieu de journée, un rassemblement pacifique au niveau de la place de l’Olivier à Tizi Ouzou où ils ont déjeuné publiquement réclamant «la défense de la liberté de conscience et le respect des libertés individuelles et de culte».
En réaction à cette action, un millier de citoyens environ ont accompli la prière d’El Maghreb et rompu le jeûne lundi soir en plein air, sur la même place, à l’entrée ouest de la ville de Tizi Ouzou.
«Cette réplique pacifique a mis en échec le plan de ceux qui ont voulu se distinguer, en misant sur la fitna pour se faire médiatiser», avait déclaré le directeur des affaires religieuses et des wakfs de la wilaya, Saib Mohand Ouidir.
Par ailleurs, et concernant le nouveau courant islamiste qui commence à se propager en Algérie, le ministre a rappelé que le «salafisme» renvoyait initialement aux premiers musulmans qui sont un exemple à suivre, mais que ce terme est lié aujourd’hui au rite hanbalite, introduit en Algérie par des étudiants ayant suivi des études à l’étranger.
Dans ce cadre, il a fait observer que les adeptes du salafisme se distinguent par leur tenue orientale et veulent donner l’apparence d’ouléma.
A propos du chiisme, du bahaïsme et du christianisme que certains tentent de diffuser au sein de la société algérienne, Ghlamallah a estimé que ces doctrines ont des prédicateurs ciblant les jeunes Algériens en vue de les utiliser pour atteindre leurs «objectifs», soulignant toutefois qu’elles «ne constituent pas une grande menace pour le pays».
Fella Hamici