Pour le ministre des transports, les recrutements et les nominations dans les entreprises relevant de son secteur profitent prioritairement et abusivement à ceux qui le rejoignent dans son parti TAJ.
La pratique est tellement usitée qu’elle a fini par faire réagir le syndicat de l’entreprise SOGRAL. Dans un communiqué rendu public le mardi 31 décembre, le syndicat accuse Amar Ghoul d’avoir facturé au nom des entreprises du secteur des transports des travaux de réfection, d’aménagement et d’équipement de ses bureaux au ministère des transports.
Cette mise à contribution forcée, pour ne pas dire illégale, a concerné, informe le syndicat, la société Sogral, laquelle a un statut de société par action (SPA) et dotée donc d’un conseil d’administration. Selon le syndicat, Amar Ghoul, bafouant la prérogative du conseil d’administration a parachuté un militant de TAJ à la tête de cette entreprise, en remplacement de son directeur général qui se trouve en congé maladie (hospitalisé). Selon toujours la même source, le ministre dont le nom est attaché à l’autoroute est-ouest s’est illustré à travers la même pratique à l’intérieur du pays où il a nommé un partisan de TAJ à la direction d’une gare routière, au détriment d’un candidat au poste au CV et compétences de loin les meilleurs. Au mois de nomvembre Ghoul s’était rendu en Kabylie (Ighil Imoula, Draa el Mizan, Tizi Ouzou) avec le protocole dû à un ministre uniquement pour recruter des adhérents pour son parti qui a l’originalité de compter des députés sans avoir participé aux dernières élections législatives. Pendant ces campagnes, il n’a été à aucun moment de programmes ou d’idées : à chaque fois Ghoul a promis des emplois pour ceux qui l’aideraient.
Hamid Guerni
