L’ancienne ministre française des Affaires européennes, Noëlle Lenoir, fait face à plusieurs plaintes pour racisme après ses propos controversés sur les Algériens. Malgré les accusations, elle a décidé de « maintenir ses déclarations« .
Vendredi 8 août, Noëlle Lenoir, ancienne membre du Conseil constitutionnel et ex-ministre des Affaires européennes sous le mandat de Jacques Chirac, a tenu des propos controversés. Elle a déclaré que « des millions (…) peuvent sortir un couteau dans le métro, dans une gare, dans la rue, n’importe où, ou prendre une voiture et rentrer dans une foule« .
Après avoir été la cible d’une plainte de SOS Racisme pour ses propos racistes sur les Algériens sur CNews, Noëlle Lenoir a réagi. Dans un communiqué, elle est partiellement revenue sur ses déclarations tout en essayant de les justifier.
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Noëlle Lenoir : « Il fallait évidemment entre des milliers et non pas des millions »
Dans son communiqué, publié mercredi, Noëlle Lenoir a précisé que ses propos visaient « des milliers et non des millions » d’Algériens. Elle a maintenu ses déclarations en affirmant « qu’elle ne ciblait pas la communauté algérienne dans son ensemble, qui vit pacifiquement en France« .
Elle poursuit en affirmant que ses déclarations visaient une minorité faisant l’objet d’une obligation de quitter le territoire français et qui se maintient malgré tout en France.
En outre, elle a signalé avoir reçu des « menaces de mort sur les réseaux sociaux et par téléphones, ainsi que des injures et des diffamations à caractère antisémite et sexiste« , le tout de manière anonyme. La police parisienne a recueilli sa déposition mardi.
Le parquet de Paris a confirmé à l’AFP avoir reçu la plainte de SOS Racisme pour discrimination, ainsi que celle de Noëlle Lenoir pour cyberharcèlement.
Une lettre ouverte à la suite des propos racistes de Noëlle Lenoir
Un collectif de citoyens, chercheurs et militants associatifs a adressé une lettre ouverte à la Défenseure des droits de l’homme, au président de l’ARCOM, et à la procureure de Paris. Cette démarche fait suite aux propos de l’ancienne ministre française sur les Algériens.
Selon les signataires, ces déclarations constituent une stigmatisation collective et un discours de haine envers les Algériens. Le collectif rappelle que ces propos portent atteinte à la dignité et à l’égalité, dans un contexte où les discriminations raciales persistent en France. En effet, la lettre souligne que de tels propos sont illégaux et passibles de peines d’emprisonnement et d’amendes, conformément aux articles de la loi sur la liberté de la presse de 1881.
Pour finir, les signataires demandent solennellement aux trois autorités de saisir de l’affaire et d’instruire ce dossier, chacune dans le cadre de ses compétences. Ils appellent également à une plus grande de la part des responsables politiques et des médias, afin d’éviter la banalisation de propos contraires aux principes de la République.
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