Plus de 70 personnes ont été tuées dimanche dernier dans deux attaques distinctes dans le nord-est chroniquement instable du Nigeria, ont annoncé hier, les autorités, qui soupçonnent le groupe islamiste Boko Haram. Les deux attaques – l’une contre un marché animé de l’Etat de Borno, où au moins 45 personnes ont péri, et l’autre dans l’Etat voisin d’Adamawa, avec au moins 26 morts – surviennent une semaine tout juste après l’engagement solennel du chef de l’armée d’en finir rapidement avec l’insurrection. Dans l’Etat de Borno, l’attaque s’est produite vers 17H00 (16H00 GMT) dimanche : des hommes armés avaient alors investi la localité de Kawuri, dans la région de Konduga, à 37 kilomètres de la capitale de l’Etat, Maiduguri. Des témoins ont raconté que les assaillants étaient arrivés en véhicules tout-terrain en prétendant être des marchands venus faire des affaires au marché local. Mais leur attitude a rapidement changé, a expliqué un des témoins, Isa Ibrahim : «Inconnus des habitants, les hommes armés ont installé des bombes artisanales à divers endroits stratégiques de la ville avant d’attaquer la population». Plusieurs habitations et véhicules ont été incendiés avant que les hommes armés prennent la fuite, a-t-il ajouté. Dans l’Etat d’Adamawa, «d’après des informations fournies par la police, 26 personnes ont été tuées dans l’attaque, dont deux policiers, qui ont pris les assaillants pour des soldats parce qu’ils portaient des uniformes militaires», a déclaré à l’AFP le porte-parole du gouvernement local. «17 des victimes ont été abattues. Un nombre non précisé de blessés a été pris en charge par les secours, a encore dit le porte-parole. Des membres des services de secours ont indiqué que cette attaque avait eu lieu dans le village de Waga Chakawa, dans l’Etat d’Adawama.

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