Selon un journaliste de l’AFP, les combats qui opposent les forces de l’ordre et les islamistes radicaux ont cessé jeudi 30 juillet dans la matinée à Maiduguri (nord-est du Nigeria).
Un peu plus tôt dans la matinée, un policier ayant requis l’anonymat, a affirmé que le numéro deux des « talibans » et quelque 200 islamistes radicaux ont été tués par l’armée nigériane ce jeudi.
« Le numéro deux des talibans qui s’appelle Abubakar Shekau a été tué tôt ce matin avec 200 partisans, par l’armée nigériane qui les poursuivait dans le secteur de Newmarke alors qu’ils tentaient de s’enfuir », a indiqué le policier.
90 islamistes tués dans une mosquée
L’armée nigériane pilonnait encore au matin des quartiers de Maiduguri (nord-est du Nigeria) après une nuit de tirs à l’arme lourde et légère contre le fief des islamistes radicaux en fuite, ont rapporté des témoins et un journaliste de l’AFP.
Des témoins ont pu entendre des tirs à travers des quartiers de la capitale de l’Etat de Borno, berceau des fondamentalistes nigérians qui se réclament des talibans afghans.
« Les combats se poursuivent entre les militaires et Boko Haram. Toute la nuit nous avons entendu des tirs dans les quartiers de Shokai et de Dekwa Lowcost », a déclaré un riverain d’un quartier adjacent, Mala Bukar.
Par ailleurs, quatre vingt-dix islamistes radicaux ont été tués par l’armée nigériane dans la nuit de mercredi à jeudi dans leur fief de Maiduguri (nord-est), a indiqué un journaliste local qui affirme avoir vu ces cadavres sur une base des « talibans ».
« Nous les pourchassons »
Ces bombardements ont eu lieu après l’arrivée en renfort mercredi soir d’un millier de soldats et après l’annonce par l’armée de la fuite des islamistes de la secte « Taliban » (en haoussa « Boko Haram ») et de la prise de leur enclave.
« Nous avons pris leur enclave, ils sont en fuite et nous les pourchassons », a indiqué mercredi 29 juillet au soir le colonel Ben Ahonotu, chef des opérations militaires à Maiduguri.
Des habitants ont raconté avoir vu des dizaines d’islamistes traverser leur quartier vers la sortie de la ville, certains d’entre eux déguisés après avoir coupé leurs cheveux et rasé leur barbe.
« Nous avons repéré des dizaines de membres de Boko Haram en train de fuire. Ils se sont arrêtés brièvement, ont coupé leurs cheveux, rasé leur barbe, échangé leur djellaba contre un jean et un tee-shirt et sont partis », a dit un autre témoin, Hamad Bulunkutu.
« Ils ont traversé la rivière du marché de Gamboru et ont disparu », a-t-il ajouté.
Mercredi 29 juillet, les combats s’étaient concentrés dans des quartiers supposés abriter le chef spirituel des « talibans » nigérians, Mohammed Yusuf.
Depuis dimanche, ces islamistes radicaux affrontent les forces de l’ordre dans quatre Etats du nord du Nigeria.
Ces combats ont fait au moins 600 morts selon les derniers chiffres transmis par la police et des milliers de personnes ont dû fuir. Les heurts les plus violents ont eu lieu à Maiduguri.