Nigéria : flambée de violence dans le nord-est, des milliers de déplacés

Nigéria : flambée de violence dans le nord-est, des milliers de déplacés

NEW YORK (Nations Unies) – Une flambée de violence dans le nord-est du Nigeria a de nouveau contraint des milliers de personnes à se déplacer, ce qui porte le nombre de personnes ayant fui leurs maisons depuis novembre dernier à plusieurs milliers, a déclaré mardi un porte-parole de l’ONU.

« Nos collègues des organismes humanitaires signalent que depuis novembre, une recrudescence des affrontements entre les groupes armés et l’armée, au nord-est du Nigeria, principalement dans l’Etat de Borno », a contraint plusieurs milliers de personnes à se déplacer, a dit le porte-parole adjoint du Secrétaire général de l’ONU, Farhan Haq, cité par des médias.

« Ce chiffre s’ajoute aux 1,8 million de personnes qui ont déjà été déplacées dans le nord-est », a-t-il ajouté lors d’un point de presse.

L’Organisation et les organismes humanitaires sont également préoccupés par les implications potentielles d’une recrudescence de la violence et de l’insécurité avant et pendant l’élection présidentielle, qui doit se tenir le 16 février prochain, notamment de possibles mouvements de populations ou obstacles aux opérations humanitaires dans certaines régions, a poursuivi M. Haq.

Les Nations Unies exhortent l’ensemble des parties au conflit à protéger les civils et les biens et à faire respecter le droit international, a-t-il souligné. Selon le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), la récente flambée de violence dans le nord-est du Nigeria a contraint environ 6.000 personnes, la plupart des femmes et des enfants, à chercher la sécurité dans la région tchadienne du Lac Tchad, a dit M. Haq.

« Le HCR et les autorités tchadiennes procèdent à l’enregistrement et à l’examen préalable des nouveaux arrivants afin d’évaluer l’aide dont ils ont besoin », a-t-il expliqué.

D’après le HCR, de nombreux réfugiés ont traversé le Lac Tchad dans des embarcations non motorisées avant d’arriver au village tchadien de Ngouboua, à une vingtaine de kilomètres de la frontière nigériane. Le gouvernement tchadien a demandé aux réfugiés de « rester à 20 kilomètres de la frontière nigériane pour des raisons de sécurité ».