Le nord-est du Nigeria est en proie depuis dimanche 26 juillet à de violents affrontements mettant aux prises forces de l’ordre et rebelles islamistes.
En tout, une soixantaine de personnes auraient été tuées en deux jours.
Lundi, des dizaines d’activistes réclamant l’instauration de la charia dans l’ensemble du pays ont incendié un commissariat à Potiskum, dans l’Etat de Yobe.
Un pompier a été tué et quatre policiers ont été blessés. Dans l’Etat voisin de Borno, des rebelles présumés du mouvement islamiste Boko Haram ont attaqué un commissariat de la capitale Maiduguri.
Ce mouvement, Boko Haram, qui se dit d’inspiration « talibane », a déclenché une vague de violences, dimanche, dans un troisième Etat de la région, Bauchi, en représailles à l’arrestation de l’un de ses chefs.
Cinquante personnes auraient trouvé la mort lors de cette première journée de violences.
« La démocratie et le système actuel d’éducation doivent être changés sinon cette guerre à venir continuera longtemps », a déclaré le leader du mouvement, Ustaz Mohammed Yusuf, cité par un quotidien nigérian.
« Nous ne sommes pas en conflit avec la population, seulement avec les autorités. »
Bauchi, Yobe et Borno font partie des douze Etats, sur les trente-six que compte le pays, où la charia, la loi islamique, est appliquée depuis 2000.
Cette décision a provoqué l’exclusion d’importantes minorités chrétiennes et entraîné des violences à caractère religieux qui ont causé la mort de milliers de personnes.