La police nigériane a libéré huit jeunes femmes enceintes vivant dans une maison près de Lagos, utilisée comme maternité illégale, où elles se préparaient à vendre chacune leurs nouveau-nés pour 1 300 euros. Dans ce dernier épisode de ce qu’on appelle désormais «les fabriques à bébés», intervenu après un assaut de la police, les jeunes femmes attendaient leur accouchement pour pouvoir vendre leur enfant 300 000 nairas (1 300 euros) chacun.
La plupart de ces femmes avaient moins de 20 ans. Cette découverte est la dernière de la série des «fabriques de bébés», et la première du genre rendue publique dans le Sud-Ouest du Nigeria. Hier, samedi, le quotidien de Lagos The Guardian publiait en Une la photo des huit jeunes femmes avec leur ventre de future maman.
Les filles ont avoué que chaque nouveau-né devait être vendu pour 300 000 nairas. Cette nouvelle découverte porte à 125 le nombre de jeunes femmes secourues par la police dans les «fabriques de bébés» depuis 2011, la plupart de ces maternités illégales étant situées dans les Etats du sud-est du pays. Dans la plupart des cas, les futures mamans sont en fuite de leur maison par crainte d’être stigmatisées par leur famille pour des grossesses conçues hors-mariage. En général, les acquéreurs sont des couples qui ne parviennent pas à avoir d’enfants, les bébés mâles étant vendus plus cher que les filles.