L’agence nigériane de renseignements a annoncé, hier, l’arrestation des hommes soupçonnés d’être de hauts responsables de Boko Haram, dont un des principaux commandants du groupe islamiste, qui seraient liés à plusieurs attentats-suicides à travers le pays.
L’agence nigériane de renseignements a annoncé, hier, l’arrestation des hommes soupçonnés d’être de hauts responsables de Boko Haram, dont un des principaux commandants du groupe islamiste, qui seraient liés à plusieurs attentats-suicides à travers le pays.
Le Département de la sécurité d’État (DSS) a indiqué dans un communiqué avoir arrêté Usman Shuiabu alias Money, et d’autres membres de premier plan du groupe islamiste, entre juillet et août, dans les États de Lagos, Kano, Plateau, Enugu et Gombe.
« Il convient de noter tout particulièrement l’arrestation le 8 juillet 2015, dans l’État de Gombe (nord-est), des responsables de la coordination et de l’exécution des attentats-suicides de Potiskum, Kano, Zaria et Jos », a précisé le DSS. « Shuaibu a avoué être le chef de file d’une équipe de neuf membres de la secte, envoyés à partir de la forêt de Sambisa pour perpétrer des attaques.
Il a révélé que quatre des neuf ont été utilisés comme kamikazes pour commettre des attentats-suicides », selon le communiqué.
Le DSS affirme que l’arrestation de Shuaibu et des autres membres-clés de cette cellule ont mis un frein à la recrudescence d’attentats du groupe islamiste nigérian.
Il ajoute également que des projets d’attaques des insurgés sur Lagos, la capitale économique, ont également été contrecarrés par ses agents.
« L’afflux soudain de membres de Boko Haram dans l’État de Lagos souligne la détermination du groupe à étendre ses abominables activités terroristes au sein même de l’État et, en réalité, dans d’autres régions du pays », a-t-il précisé. « L’arrestation de ces éléments terroristes déclarés a toutefois aidé, dans une large mesure, à éviter des attaques dévastatrices dans cette zone », a-t-il ajouté.
Vendredi, le DSS avait annoncé avoir arrêté un adolescent de 14 ans, soupçonné d’avoir voulu livrer des informations sur les règles de sécurité de l’aéroport d’Abuja à Boko Haram.
Ces dernières semaines, les islamistes ont mené des attaques meurtrières le long des frontières du Nigeria, au Cameroun et au Tchad, dont des attentats-suicides, certains commis par des femmes. Boko Haram a fait plus de 15.000 morts et 1,5 millions de déplacés en six ans d’une campagne violente.
Une Force d’intervention conjointe multinationale (MNJTF) de 8.700 hommes regroupant Nigeria, Niger, Tchad, Cameroun et Bénin, doit être déployée incessamment dans le nord-est du Nigeria et aux confins des frontières du Cameroun et du Tchad pour combattre le groupe islamiste.
Le 25 aout dernier ,le résident français François Hollande a déclaré devant les ambassadeurs français réunis à Paris que la France allait « proposer aux pays impliqués dans la lutte contre le groupe islamiste Boko Haram de se réunir » dans la capitale française « pour envisager des actions communes ».
Pour le président français, « Il s’agit de réunir nos services, d’échanger nos informations, mais également de pouvoir agir communément dans la région ». de son point de vue « Tous les pays de la région sont concernés, le Nigeria, le Cameroun, le Tchad, le Niger ». Boko Haram serait tenu pour responsables de la mort de plus de 15.000 personnes en six ans, essentiellement dans le nord-est du Nigeria. Depuis février, les armées du Nigeria, du Tchad, du Cameroun et du Niger tentent de contrer Boko Haram, sans grand succès faut-il le souligner.
Une Force d’intervention conjointe multinationale (MNJTF) doit être déployée incessamment dans le nord-est du Nigeria, pour lutter militairement contre ce groupe armé dont la capacité de nuisance se vérifie en Afrique de l’ouest.
R. I. et agences