NIGER : Hollande assure que « tout est fait » pour libérer les otages

NIGER : Hollande assure que « tout est fait » pour libérer les otages

Les familles sont ressorties « mi-inquiètes, mi-rassurées » de leur entrevue avec le président. Aqmi réclame 100 millions d’euros de rançon.

Le président François Hollande, qui a reçu jeudi 13 septembre à l’Elysée les familles des otages français retenus au Niger, leur a assuré que que « tout est fait, avec la plus grande détermination et responsabilité » pour obtenir leur libération, selon un communiqué de la présidence.

« Tout est fait, avec la plus grande détermination et responsabilité, pour qu’ils puissent retrouver tous leur famille et leurs proches », a-t-il déclaré cité par le communiqué, alors que quatre otages français – Daniel Larribe, Pierre Legrand, Marc Féret et Thierry Dole – sont retenus depuis deux ans au Sahel aux mains d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).



Le chef de l’Etat, qui a reçu une douzaine de membres des familles pendant une heure et quart en présence du ministre de Affaires étrangères, Laurent Fabius, leur a exprimé « la solidarité de la nation face à l’épreuve qu'(ils) traversent depuis deux ans », selon l’Elysée.

Il les a assurés du soutien et de la pleine mobilisation de l’Etat pour obtenir la libération de leurs proches » et « salué tous ceux qui, en France, agissent pour que nous ne les oublions pas ».

« Nous poursuivons nos efforts avec la même ténacité pour nos deux autres otages au Sahel et celui retenu en Somalie », a-t-il souligné.

Les familles des otages sont sorties « mi-inquiètes, mi-rassurées » de l’entrevue avec le président.

« La demande naturelle » des familles c’est « de tout faire M. le président pour nous les rendre: si nous pouvions les avoir à Noël, ce serait génial », a expliqué devant la presse Maurice Antiste, sénateur PS de la Martinique d’où est originaire Thierry Dole, un des quatre otages.

Nous sortons de là mi-rassurés, mi-inquiets », a-t-il encore indiqué alors que la douzaine de membres des familles d’otages ont quitté discrètement le palais présidentiel par une porte latérale.

Les autorités françaises et le groupe nucléaire public Areva ont été mises sous pression il y a quelques jours, après la diffusion d’une vidéo dans laquelle les quatre Français aux mains d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) leur demandent avec insistance de négocier leur libération près de deux ans après leur enlèvement.

Dans ce document daté du 29 août, les quatre hommes enlevés le 16 septembre 2010 à Arlit (nord du Niger) appellent les autorités à privilégier la discussion et éviter le recours à la force, et leurs employeurs Areva et son sous-traitant Satom à intervenir. Ils demandent à leurs proches de se mobiliser dans ce sens.

Le tatou de la rançon

Une difficulté dans les négociations vient de la question, officiellement taboue, de la rançon exigée par les ravisseurs. Dans un premier temps, elle s’élevait à la somme de 100 millions d’euros, avant d’être légèrement revue à la baisse, selon une source proche de la médiation malienne.

Dans la vidéo diffusée le 8 septembre, l’un des otages, Daniel Larribe fait allusion à une demande de rançon, indiquant que pour les faire libérer, « il y a peut-être un prix fort à payer ».

Un porte-parole du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), l’un des groupes armés qui occupe le nord du Mali, a affirmé qu’une rançon de 15 millions d’euros lui avait été payée pour la libération, mi-juillet, de trois otages européens détenus depuis octobre 2011. Ce mouvement a aussi annoncé avoir exécuté un diplomate algérien, ce qu’Alger n’a pas confirmé.