Nicolas Sarkozy se montre sceptique sur la relance des relations algéro-françaises

Nicolas Sarkozy se montre sceptique sur la relance des relations algéro-françaises
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Nicolas Sarkozy s’est exprimé, mardi 1er juin, sur les relations algéro-françaises et la participation du président Abdelaziz Bouteflika au sommet France-Afrique de Nice. M. Sarkozy a confirmé avoir téléphoné au chef de l’Etat algérien pour lui demander d’assister au sommet.

« Je lui ai téléphoné spécialement pour lui dire « je t’en prie, viens, c’est important que tu sois là » et c’est un geste qu’il vienne », a confié le président français lors de la conférence de presse clôturant le sommet de Nice.

Concernant les relations algéro-français, qui traversent une période difficile pour quelques mois, le président français s’est montré sceptique concernant leur évolution. Il a estimé qu’il faudra du temps pour qu’elles s’apaisent car les problèmes sont complexes. « Est-ce qu’il suffit que le président Bouteflika participe au sommet Afrique-France pour que, d’un coup, tout s’éclaire dans la relation entre la France et l’Algérie ? Je crains de ne pas avoir exactement le même optimisme. Il faudra encore du temps », a-t-il dit. « Les problèmes qui peuvent exister entre l’Algérie et la France, ce ne sont pas des problèmes qui existent entre deux présidents, ce n’est pas personnel, on s’entend très bien, on se connaît très bien », a-t-il ajouté.

« Il n’en reste pas moins qu’il y a une histoire entre l’Algérie et la France, que l’histoire est compliquée, qu’il y a beaucoup de souffrance, beaucoup d’incompréhension et qu’il serait tellement important que les historiens puissent faire leur travail librement », a précisé M. Sarkozy.

« Pour moi, la guerre d’Algérie, c’est une histoire avec un grand H, ce n’est pas une expérience puisque je n’avais pas l’âge. De mon point de vue, sûrement, je vois les choses de façon moins passionnée, a-t-il également dit.

Les deux présidents n’ont pas eu un entretien en tête à tête en marge du sommet de Nice. Les dossiers qui fâchent sont nombreux entre les deux pays : le contentieux historique avec la demande algérienne de repentance refusée par la France, l’économie, l’affaire du diplomate Hasseni, les moines de Tibéhirine, la lutte anti-terroriste au Sahel et le dossier du Sahara occidental.