Il ne retirera pas son arrêté interdisant « l’utilisation ostentatoire » de drapeaux étrangers pendant la Coupe du monde, a indiqué le maire de Nice Christian Estrosi ce vendredi, malgré la suspension plus tôt de cette application par la justice administrative.
Le maire UMP de Nice, Christian Estrosi, a indiqué qu’il ne retirerait pas son arrêté interdisant « l’utilisation ostentatoire » de drapeaux étrangers pendant la Coupe du monde, dont l’exécution a été suspendue ce vendredi 4 juillet 2014 par la justice administrative.
« Il appartient à l’Etat d’assurer l’ordre public, mais force est de constater que le gouvernement socialiste est en incapacité d’assumer cette mission (…) Face à cette perte de l’autorité de l’Etat que je n’accepterai jamais, je ne retire pas cet arrêté dans l’attente du jugement au fond », a-t-il fait savoir dans un communiqué, publié après l’annonce de la décision du tribunal administratif.
De l’arrêté à la loi
L’élu exprime son intention de déposer « une proposition de loi instaurant pour le maire la faculté de prendre toute mesure préventive dans le but de prévenir toute atteinte à l’ordre public, eu égard aux circonstances locales ».
Son arrêté pris lundi 30 juin, qui visait implicitement les supporters de l’Algérie à quelques heures du 8ème de finale de Coupe du monde, avait fait l’objet d’un premier recours en référé dès mardi. Dans son jugement, le tribunal administratif évoque un « caractère non proportionné » de l’arrêté, suspendant son exécution « jusqu’à ce qu’il soit statué au fond sur la requête en annulation ».