Ni sécurité, ni confort… le citoyen livré à une horde sauvage, Les communes complices d’un massacre à ciel ouvert

Ni sécurité, ni confort… le citoyen livré à une horde sauvage, Les communes complices d’un massacre à ciel ouvert

On serait tentés de dire bis-repetita tant les choses n’ont pas évolué et tant la situation est devenue intenable au niveau des sites de baignade.

Les collectivités assurent et rassurent chaque été, mais leur discours n’a pas d’emprise sur la réalité du terrain, occupé de force par des plagistes venus on ne sait d’où.

A quelle vérité faut-il se fier dans cette conjoncture estivale marquée par un effacement des pouvoirs publics devant les pratiques d’une mafia qui a pris en otage les vacances des citoyens ? A la vérité de la matraque imposée par des voyous, des fiers à bras que rien ne semble raisonner ou à celle des responsables des communes qui affirment que force doit rester à la loi sans agir dans ce sens.

Désorienté, le citoyen se retrouve devant un dilemme : payer la dîme exigée ou subir les conséquences de sa résistance. Pourtant, à chaque saison estivale, c’est le même refrain et la même rengaine qui sont entonnés par les autorités communales. Tout sera pour la sécurité et le confort des estivants.

Tout sera mis en œuvre pour offrir aux vacanciers les conditions qui feront d’eux de potentiels habitués de la corniche oranaise. Mais rien de tout cela n’est palpable sur le terrain. Il y a quelques années, la commune d’Aïn El-Turck avait annoncé à grands cors, que la solution était trouvée et que l’affectation sur les sites de baignade d’agents, appelés pompeusement «Monsieur plage», allait régler tous les problèmes rencontrés par les estivants, soumis à la dure loi de voyou sans foi ni loi.

Qui respecte aujourd’hui le cahier des charges des concessions et qui se soumet à ses clauses ?

«Personne», me diront ceux qui ont fait la dure expérience de se retrouver en face d’un plagiste à la mine menaçante, armé d’un gourdin, d’un couteau à cran d’arrêt et aidé par un molosse sans laisse.

Il est temps que l’Etat redevienne la puissance publique régulatrice. Céder des pans de son autorité devant les pratiques de bandes de voyous, c’est ouvrir la voie à tous les excès. L’Etat doit reprendre son rôle et assumer pleinement sa mission de protéger les citoyens et leurs biens.

La passivité des communes devant les pratiques de pseudo plagistes, laisse penser que le pire est à craindre. Et en attendant, par leur passivité, les collectivités se sont faites les complices d’un massacre à ciel ouvert.

Nazym B