Ni hasard, ni miracle : La démocratie et la stabilité consolidées

Ni hasard, ni miracle : La démocratie et la stabilité consolidées

Il ne faudrait pas du tout tenter de faire passer le message selon lequel le fait que l’Algérie soit l’un des rares pays dans la région à n’avoir pas perdu sa solidarité et stabilité relèverait du miracle. Non sur toute la ligne. Absolument non. L’Algérie ne fonde sa politique ni sur le hasard, ni sur les miracles à attendre.

Interpréter également les diverses manifestations comme porteuses de revendications poussant à l’instabilité et au chaos, relèverait de la manipulation car les populations ne produisent ni des discours politiques, ni des appels à l’insoumission ou à l’insurrection.



Les populations revendiquent l’accès à un bien qu’elles savent qu’elles parviendront à acquérir et qu’il s’agit de temps seulement, mais devant le constat que des dizaines, voire des centaines de milliers de logements ont été réalisés et distribués, elles manifestent leur impatience et il est humain de comprendre celle-ci. Il est quand même normal de rétablir l’ordre public dont l’obligation incombe à l’Etat.

L’Algérie n’invente rien en la matière. Rétablir l’ordre public est une obligation pour tous les Etats du monde. La loi, rien que la loi. La stabilité du pays est impérative pour le fonctionnement des institutions au profit des citoyens.

Des besoins existent, les populations s’expriment et elles sont écoutées. Les besoins existent, les impatiences sont grandes mais les contraintes de temps existent également.

Des millions de logements ne se font pas instantanément. Des centaines de milliers sont achevés et distribués. D’autres sont en cours de réalisation et tout le monde le sait. L’Etat est conscient des demandes incompressibles qui engagent des moyens financiers jamais égalés. Il fait même recours à des entreprises étrangères pour des constructions en masse.

Des étudiants manifestent pour exprimer leur avis sur les réformes qui ont été mises en œuvre dans le système universitaire. Ils expriment leurs divergences et il est compréhensible que des divergences existent.

L’époque des unanimismes est révolue et c’est normal puisque l’Algérie est entrée dans un processus de démocratisation. Tout le monde sait que la démocratisation est un apprentissage et que rien ne peut être parfait. Aussi, le nouvel ordre national interne est-il fondé sur la stabilité et le profond respect des valeurs démocratiques.

La première donnée majeure est issue du constat d’un réel ancrage du processus de légitimation dans les institutions et dans les consciences des citoyens.

Les institutions ont acquis la capacité à se conformer exclusivement à leurs missions constitutionnelles et dans le respect des lois et règlements, ce qui permet en toutes circonstances de maintenir la continuité du fonctionnement de l’Etat et de démontrer qu’elles ont atteint le niveau de maturité requis en rapport avec les exigences de stabilité du pays.

Les consciences sont imprégnées de l’exigence démocratique et du constant respect de la souveraineté populaire que traduit la légitimité du Président de la République ce qui démontre qu’en Algérie, la démocratie est devenue une réalité et que les valeurs dont celle-ci est porteuse sont des atouts pour aborder l’avenir.

Ainsi, il est devenu bien évident que les comportements de toutes les institutions sans exception aucune ainsi que ceux des populations sont les éléments de lecture d’un avenir ancré dans la démocratie.

Cela démontre également que le pays a retrouvé sa stabilité et que l’équation de la vie politique et institutionnelle n’est plus de celle qui peut comporter des variables d’inquiétude.