Neuf militants des droits des chômeurs condamnés à la prison ferme par le tribunal de Laghouat

Neuf militants des droits des chômeurs condamnés à la prison ferme par le tribunal de Laghouat

Neuf militants des droits des chômeurs dont Abdelkader Khancha ont été condamnés, ce mercredi 11 février, à la prison ferme par le Tribunal de Laghouat, a-t-on appris de la ligue algérienne des droits de l’Homme (LADDH).

Poursuivis pour attroupement non armé entre autres, ils ont été condamnés aujourd’hui, mercredi 11 février, à des peines lourdes allant de six à dix-huit mois de prison ferme. Ce jugement, affirme la ligue des droits de l’homme confirme « la volonté des autorités de réprimer la liberté de manifester pacifiquement ».

Pour la LADDH, qui a assuré avec d’autres avocats, la défense de ces militants pacifistes lors du procès du 4 février, « le verdict est déplorable, injuste et infondé ».

Par ailleurs, d’autres personnes, notamment des membres de la famille Khancha seront jugés le 25 février prochain pour attroupement non armé. « Ces derniers ont été arrêtés puis présenté au procureur de la république de Laghouat alors qu’ils attendaient à la gare routière des amis d’Abdelkader Khancha, venus d’autres wilayas pour le soutenir », rapporte le communiqué de la LADDH.

Mardi, des ONG internationales dont la Fédération Internationale des Droits de l’Homme (Fidh) avaient demandé aux autorités algériennes de « libérer de manière immédiate et inconditionnelle » les neufs militants poursuivis en justice dans le simple but de

« sanctionner leurs activités de défense des droits de l’Homme ».

La LADDH estime, pour sa part, que « la liberté de manifester est en danger en Algérie, et s’interroge sur « les tenants et les aboutissants de cette campagne de répression policière et judiciaire qui s’abat sur des militants pacifistes dans le contexte particulier que connait la région du Sud algérien ».

Ceci amène la LADDH à annoncer qu’elle interpellera, à ce sujet, les instances internationales des droits de l’Homme. « La LADDH saisira officiellement, dans les prochains jours, le rapporteur spécial de l’ONU sur la situation des défenseurs des droits de l’homme » souligne-t-on encore.