Netanyahu au Caire : La sécurité d’Israël avant tout

Netanyahu au Caire : La sécurité d’Israël avant tout

La décision israélienne de construire à El-Qods à ce moment précis a tout remis en cause.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a été reçu, hier, par le président égyptien Hosni Moubarak. Juste avant son arrivée au Caire, le chef de la diplomatie égyptienne Ahmed Abou El Gheit a émis des doutes sur le sérieux de la volonté du gouvernement israélien qui a lancé des appels d’offres pour la construction de centaines de nouveaux logements pour les juifs à El-Qods.

«Un tel comportement suscite des interrogations sur le sérieux de la volonté d’Israël de parvenir à un règlement définitif et porte à croire qu’Israël cherche à se dérober aux obligations d’une paix juste et durable», a-t-il déclaré à l’agence égyptienne MENA, alors qu’il soutenait, dimanche, que les entretiens entre MM. Moubarak et Netanyahu allaient porter «sur les moyens de relancer les efforts de paix».

Aussi, des diplomates arabes et occidentaux avaient annoncé, il y a quelques jours, que l’administration américaine de Barack Obama préparerait deux «lettres de garanties» destinées à l’Autorité palestinienne et au gouvernement israélien.

L’Egypte qui avait demandé que les garanties soient «écrites» tentait, depuis le lancement de la nouvelle initiative américaine, de convaincre l’Autorité palestinienne de revenir à la table des négociations puisque la nouvelle proposition américaine serait basées sur le retour aux frontières de 1967 et un gel total de la colonisation en Cisjordanie et à El-Qods pendant cinq mois.

Le président Mahmoud Abbas a été apparemment convaincu même si le gel serait temporaire. Dans la longue interview qu’il a accordée au quotidien israélien Haaretz, il a affirmé que la paix est possible dans les six mois si Israël cesse toutes les constructions dans les colonies.

Mais la décision israélienne de construire à El-Qods à ce moment précis a tout remis en cause. Les discussions, menées par l’Egypte sur l’échange du soldat israélien Gilad Shalit contre les 1.000 détenus palestiniens, achoppent également alors qu’un accord semblait imminent il y a quelques jours.

«Pour le moment, il n’y a pas d’accord et il n’est pas du tout certain à mes yeux qu’il y en aura un», a ainsi indiqué Benyamin Netanyahu. La seule question qui fait consensus dans les discussions israélo-égyptiennes est celle de la sécurité. Sur ce point, les deux administrations filent le bon coton.

La barrière métallique séparant Ghaza de l’Egypte dépasse toutes les espérances israéliennes. Elle étouffera le dernier ballon d’oxygène de la bande dévastée et vivant sous blocus depuis trois ans.

Samira B.