Nekkaz: «Je n’incite pas les gens à investir la rue»

Nekkaz: «Je n’incite pas les gens à investir la rue»

L’annonce de la candidature de Rachid Nekkaz a suscité un grand débat tant sur la scène politique que chez les différentes couches de la société algérienne, tout comme la disparition de ses parrainages. Dans cet entretien qu’il nous a accordé, Rachid Nekkaz revient sur sa démarche entreprise auprès du Conseil constitutionnel afin que justice lui soit rendue.

Qu’en est-il de votre affaire avec le Conseil constitutionnel?

Comme première démarche, j’ai introduit un recours auprès du Conseil constitutionnel le 6 mars dernier, comme j’ai déposé plainte suite à cet incident auprès de la Gendarmerie nationale car mes parrainages étaient sous la responsabilité de ce département. Maintenant, j’attends une réponse qui devrait me parvenir le 17 mars, selon les informations en ma possession.

Que comptez-vous faire en cas du rejet de votre recours?

Je ne vais pas me taire pour mon droit spolié. Je dois mettre de nouveau le Conseil constitutionnel devant ses responsabilités et je le mets en garde de jouer avec mon affaire. C’est une question politique et non un incident isolé. Personne n’a le droit de m’empêcher de me porter candidat à cette élection.

Envisagez-vous de recourir à des pressions?

Je suis démocrate. Je ne crois en la violence et la force. Ma démarche à entreprendre c’est d’être patient et de poursuivre le combat politique dans le cadre de la paix et de la concorde.

Avez-vous pensé de créer un parti politique?

Oui, mes partisans et moi allons créer un parti politique et nous allons nous structurer pour réclamer nos droits et accomplir nos devoirs de façon naturelle.

Appelez-vous ce qui vous est passé de conspiration?

Je sais très bien la cause de cette campagne lancée contre moi. Sur le plan interne, la candidature d’un jeune aux présidentielles ne fait pas l’affaire du système en place, et c’est pourquoi l’on tente d’avorter mon projet. En tout cas, je ne baisserai pas les bras et ne vais pas me taire. Sur le plan extérieur et précisément en Hexagone, tout le monde sait que je me suis battu tout seul contre un Etat et je continuerai à payer les amendes infligées aux femmes voilées. Je ferai tout pour faire de la France la risée du monde.

Certains de vos détracteurs ont avancé que vous n’aviez pas appris l’hymne national. Comment comptez-vous influer sur les jeunes?

C’est une vielle histoire! Tout le monde a vu comment j’ai récité l’hymne national avec les jeunes qui m’ont entouré à la Grande-Poste à Alger. En vérité, l’Algérie jouit d’une jeunesse qui aime son pays, et n’était cette politique maladroite, personne ne quitterait ce pays si cher.

Quelle option choisissez-vous: la participation ou le boycott?

Comme je vous l’avais déjà dit, Rachid Nekkaz est un politique démocrate. Je vais me rendre aux urnes pour accomplir mon devoir électoral, et je m’oppose au boycott.

Pour qui voterez-vous?

Je donnerai ma voix à celui qui porte un projet riche au profit des jeunes et celui qui adopte certains points que j’ai proposé dans mon projet, à savoir la suppression du service national et la mise en place d’une zone industrielle dans chaque wilaya.

Certains vous reprochent d’avoir pris une photo à côté d’une décharge. Quel message comptez-vous transmettre à travers cette photo?

Cette décharge est installée non loin de ma maison, et cela me blesse énormément de voir des ordures éparpillées de tout côté. D’ailleurs, notre région n’est pas dotée de services de collecte de déchets ménagers et autres. Grâce à cette photo que j’ai publiée, les services concernés ont vite réagi et envoyé ses employés pour résorber cette décharge sauvage qui constitue une source de nuisance pour les riverains.