La moitié des composants des voitures que doit produire la future usine du constructeur automobile français Renault en Algérie seront fabriqués localement affirme le ministre de l’Industrie, M. Mohamed Benmeradi.Les deux parties sont arrivées à un accord sur un taux d’intégration nationale de 50%. La future usine de Renault en Algérie aura une capacité de production initiale de 75 000 voitures/an.
Elle permettra la création de 8000 emplois directs et de 20000 emplois indirects. Même si aucun accord n’a encore été officiellement conclu avec les autorités algériennes en vue de la construction de cette usine en Algérie, dans la banlieue d’Alger, les deux parties sont en train de peaufiner l’accord portant création de cette usine. Incontestablement, l’Algérie constitue une part de marché intéressante pour le constructeur français. L’Algérie représente un marché automobile d’une moyenne de 50 000 voitures par an. En Afrique du Nord, le marché pèse 600 000 voitures, de l’Égypte au Maroc en passant par la Libye, la Tunisie et l’Algérie. En forte croissance, l’Afrique du Nord rattrape son retard, dans ce domaine, en s’érigeant comme deuxième pôle attractif du continent. Certes notre pays n’a pas une grande tradition industrielle dans l’automobile, mais les grandes marques y sont présentes, sans toutefois posséder des usines. Par le taux d’équipement des ménages, au rythme de 230000 voitures (toutes marques confondues) par an pour 35 millions d’habitants, l’Algérie équivaut à de nombreux pays du pourtour méditerranéen. Pour le constructeur français l’opération est directement rentable quand on sait qu’il avait déjà un pied dans la place. La création d’une usine, va lui permettre de passer à une vitesse supérieure, d’autant plus qu’il possède déjà le plus important réseau de distribution. A terme Renault aura bientôt non seulement une autre carte en main mais cet accord va permettre à la marque au losange de pénétrer davantage le marché africain.
De surcroît, via cette usine Renault consolidera sa position stratégique et du coup les liens de partenariat et de coopération entre les deux pays.
Farid B.