Pour la 7e année consécutive, Wataniya Telecom Algérie-Nedjma a perpétué hier sa traditionnelle cérémonie en l’honneur des femmes algériennes à l’occasion de la Journée Internationale de la femme. Cette année, ce sont les femmes révolutionnaires «martyres et révolutionnaires» à l’occasion notamment du 50e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie.
La cérémonie honorifique a été empreinte d’émotion et de fraternité surtout entre les moudjahidates de la première heure réunies autour de la même table. Malgré leur âge avancé, elles étaient toutes là en se remémorant les années de combat et de lutte pour l’indépendance de l’Algérie.
Le coup d’envoi de cette matinée honorifique a été donné avec notre hymne national. Puis comme un écho à ce chant patriotique est venu la voix du regretté El Hadj M’hamed El Anka dans l’une de ses célèbre œuvres El hamdou lilah mabka el istimar fi bladana (Dieu merci, le colonialisme n’est plus dans notre pays).
Dans son allocution prononcée à cette occasion, le directeur général de Nedjma, Joseph Ged, a notamment déclaré que «Nedjma est honorée de distinguer des femmes qui se sont engagées à la fleur de l’âge dans la glorieuse Révolution algérienne en sacrifiant leur jeunesse et leurs familles pour que des millions d’Algériens puissent vivre aujourd’hui libres et indépendants».
Avec énormément d’honneur et d’émotion, face a une assistance exceptionnelle, figure emblématique de l’histoire de l’Algérie, le premier responsable de Nedjma a souligné : «A travers vous, nous rendons hommage a toute les héroïnes de la Révolution, moudjahidate et chahidate. Des femmes d’exception qui incarnent à elles seules, le courage, la bravoure, le nationalisme, le patriotisme et le sacrifice pour des idéaux universels de dignité, de liberté et de justice».
En présence de plusieurs personnalités féminines de différents horizons médiatique et associatif, l’émotion et la fierté à regagner la salle, en voyant défiler des femmes d’honneur ayant eu le courage d’affronter le joug colonial. Un moment historique, où nous serions un jour fières de raconter à nos descendants d’avoir honorér des moudjahidate à l’instar de Louisa Ighil Ahriz, Annie Steiner, Meriem Belmihoub Zerdani, Yamina Chaead, Ouici Aouali et Malika Hadjad-Aoul. Les chahidate n’ont pas été oubliées. Nedjma, à travers leurs sœurs encore en vie, a tenu à leur témoigner leur reconnaissance d’avoir été l’exemple de courage, de fidélité et de sacrifice à l’instar de Hassiba Ben Bouali, tombée au champ d’honneur le 8 octobre 1957 à La Casbah en compagnie de Ali la Pointe, du petit Omar et Hamid Bouhamidi dans une maison que les parachutistes ont dynamitée. Il y a eu également un hommage posthume à la chahida Malika Gaïd qui est tombée également au champ d’honneur le 28 juin 1957. À l’instar de ses sœurs, elle est morte en militante et en combattante, les armes à la main, ripostant durant deux heures à l’armée française.
Enfin, aujourd’hui ce clin d’œil aux femmes algériennes révolutionnaires en particulier, et aux femmes algériennes en général, est un signe que la femme algérienne est particulière et qu’elle mène, jusqu’à nos jours, un combat inébranlable sur tous les fronts. Le poète avait dit : « La femme est l’avenir de l’homme », nous rajouterons : l’avenir de l’Algérie, ce sont les femmes.
Par : Kahina Hammoudi