Pour éviter la fraude, le ministère compte changer le système d’organisation du bac à l’avenir. Les questions ne porteront plus sur la mémorisation, mais sur des situations-problèmes.
Animant hier une conférence de presse au siège du ministère de l’Education nationale pour parler du déroulement des examens de fin d’année, l’inspecteur général auprès du ministère de l’Education nationale Nedjadi Messeguem, a indiqué que les examens des trois cycles se sont déroulés dans de très bonnes conditions. S’attardant sur le déroulement du bac, le conférencier a indiqué que le taux d’absence enregistré durant cet examen n’est pas énorme comme cela a été commenté par certains.
«Le taux d’absence a été de 34, 32% parmi les candidats libres et de 2, 7% chez les scolarisés. Le nombre total des absents est de 10150. Ce nombre inclut aussi les retardataires. Sur ce nombre, il y a 1815 élèves qui ont écrit pour contester auprès du ministère», a-t-il souligné. «Les directeurs des centres d’examens ont dû renvoyer les élèves retardataires, parce qu’ils devaient appliquer un protocole.
La faute est plutôt due aux élèves et aux parents qui n’ont pas pris leurs précautions. Il a été clairement indiqué dans les convocations que les candidats doivent être dans les centres d’examen à 8 h30», a-t-il signifié, en soulignant que le but du protocole mis en place, est la garantie de l’équité entre les élèves. Sur l’éventualité d’organiser une deuxième session pour les retardataires, l’inspecteur a affirmé «qu’il n’y aura pas une session pour les retardataires». Abordant ensuite le sujet de la fraude durant le bac, Nadjadi Messeguem a fait part de 864 cas de tentatives de fraude enregistrés et de 34 élèves exclus pour fraude. «Le Centre national de la prévention et de lutte contre la fraude a recensé 69 comptes Facebook impliqués dans la publication des sujets sur les réseaux sociaux. Parmi les sujets publiés sur les réseaux le ministère a enregistré 120 faux-sujets. C’étaient des sujets des précédentes éditions du bac», a-t-il précisé, affirmant l’implication des sites étrangers.
«Le fait que les candidats ont pu introduire des téléphones portables dans des salles d’examen ne veut pas dire que le dispositif antifraude a échoué.
Les détecteurs des métaux sont défaillants même au niveau des aéroports des pays les plus développés dans le monde», a-t-il expliqué, en avouant que la course contre la technologie sera toujours difficile. C’est la raison pour laquelle d’ailleurs le ministère de l’Education compte dans l’avenir changer le système des examens en Algérie y compris le bac.
Les questions ne porteront plus sur la mémorisation qui favorise la fraude, mais sur des situations-problèmes», a fait part l’inspecteur général. S’exprimant en outre sur le cas de retards observés dans la distribution des sujets aux élèves, le conférencier a fait savoir que ce retard n’est pas dû à la substitution des sujets, mais juste à la difficulté de leur acheminement et de leur distribution.
«Les quelques erreurs enregistrées dans l’élaboration des sujets, particulièrement dans celui des sciences seront prises en considération lors de l’opération de la correction des sujets, en révisant le barème des notes», a tenu à rassurer Nadjadi Messeguem, en précisant que le début de la correction des copies du bac débutera le 24 juin prochain. L’affichage du bac aura lieu selon le conférencier le 15 juillet. Celui du BEM est prévu principalement pour le 27 juin. Quant au déroulement du concours des enseignants, celui-ci, indique l’inspecteur général aura lieu le 29 juin. «Le retrait des convocations débutera aujourd’hui à partir de minuit.»