Les participants à une journée d’étude sur la céréaliculture en Algérie, les enjeux et le développement, ont insisté jeudi à Oran, sur la nécessité d’intensifier les cultures céréalières.
« L’intensification passe par l’irrigation des superficies consacrées aux céréales, la mécanisation, la fertilisation et l’utilisation de variétés de semences adaptées », a déclaré, à l’APS, le directeur régional du Bureau national d’études pour le développement rural (BNEDER), Abdelkrim Aouam.
« Nous sommes condamnés à optimiser les rendements en raison des contraintes spatiales », a souligné cet expert en agriculture, rappelant que les superficies consacrées annuellement à la céréaliculture sont de l’ordre de 3 millions d’hectares dont 2 millions pour les blés et un million pour l’orge.
Les participants à cette rencontre technique, dont des représentants de l’Institut national de protection des végétaux (INPV), du Centre national de contrôle et de certification (CNCC), de l’Institut des techniques des grandes cultures (ITGC), ont insisté sur la qualité de la semence, le recours aux analyses des sols pour une fertilisation raisonnée et l’utilisation des techniques innovantes telles que les systèmes d’information géographique (SIG) pour un meilleur suivi et une meilleure évaluation des produits.

Le directeur général de la filiale « TIMAC-Agro Algérie » relevant d’un groupe international d’engrais, Bourkouk Moncef a mis l’accent sur l’importance d’un plan de fertilisation avec des produits innovants issus de la recherche-développement, déplorant le fait que le rendement moyen actuel en céréaliculture est en deçà de 20 quintaux à l’hectare.
Un agriculteur de Tlemcen, spécialisé dans la culture céréalière et maraichère, Abdellah Cherifi a plaidé pour une révision à la baisse des prix des engrais et de l’actualisation des prix de référence des produits phytosanitaires.
Les débats ont porté notamment sur la création de fermes pilotes en partenariat public-privé et la nécessité pour les éleveurs et les agriculteurs des zones éloignées de souscrire au contrat d’assurance de proximité.
Plusieurs thèmes traitant des variétés de semences céréalières, de la qualité du blé dur produit en Algérie, de la contribution des fermes pilotes au programme national des grandes cultures en Algérie ont été abordés lors de cette journée d’étude.