ALGER- Les spécialistes en oncologie et travailleurs du corps paramédical activant dans le domaine de lutte contre le cancer ont plaidé, samedi à Alger, pour inclure l’oncologie dans le cursus pédagogique du corps paramédical.
Le chef de Service oncologie au CHU Issad Hassani de Beni Messous à Alger, a affirmé, en marge des Premières journées d’étude de l’Association nationale des paramédicaux exerçant aux Centres anti-cancer (CAC), que ce corps » joue un rôle important dans le chaîne thérapeutique », à travers les missions qui lui sont confiées, comme l’accueil, la préparation du traitement chimique, le suivi médical, en coordination avec le médecin.
Estimant que ce corps est » le maillon le plus proche dans la chaîne thérapeutique que reçoit le patient », la même responsable a appelé, à l’occasion, à la nécessité d »inclure l’oncologie dans le cursus pédagogique du paramédical afin qu’elle soit une spécialité part entière ».
Il a précisé, à ce propos, que la prise en charge paramédicale du cancer diffère du reste des autres spécialités, déplorant le manque enregistré dans ce domaine, après la fermeture des écoles de formation pour une durée de presque sept (7) années et les mises à la retraite collectives, au cours des dernières années, outre sa migration du secteur public vers le secteur privé qui lui octroie des avantages.
Qualifiant l’agent paramédical de « colonne vertébrale de la Santé publique, le vice-président de l’Association algérienne des paramédicaux exerçant dans le domaine de lutte contre le cancer, Hocine Tamourt, a affirmé qu’en dépit de la sortie du corps des instituts nationaux et son obtention d’un diplôme universitaire, ce corps pâtit d’ » un grand manque » en matière de formation continue, car, a-t-il ajouté, ce corps paramédical est dans l’incapacité de mettre à jour et moderniser ses connaissances,qu’à travers les médecins avec lesquels il est contact.
L’Inspecteur pédagogique en formation paramédicale, Youcef Ben Aziz, a fait part, de son côté, de plus de 30 instituts de formation paramédicale et de sages-femmes qui ne disposent ni de statuts, ni de plan d’action, depuis leur création en 2011, et de 24 autres établissements de formation qui n’ont pas encore été bénéficiaires d’un décret qui autorise leur mise en service, d’autant plus que 10% de ces établissements ont été équipés.