Nécessité d’imprégner une nouvelle dynamique au secteur de la Communication

Nécessité d’imprégner une nouvelle dynamique au secteur de la Communication

Le ministre de la Communication, Mohamed Said a souligné samedi la nécessité d’imprégner au secteur de la communication « une dynamique nouvelle, qui englobera toutes les institutions, afin qu’il puisse s’adapter aux exigences du siècle ».

Invité de l’émission « Niqache Al Ossboue » (débat de la semaine) de la chaîne 1 de la radio nationale, M. Said a souligné que ses rencontres avec les journalistes dans le cadre de l’évaluation du secteur de la communication ont démontré que ce dernier « nécessite une dynamique nouvelle qui englobera toutes ses institutions et une réorganisation, afin qu’il puisse s’adapter aux exigences du siècle ».

Il a évoqué des « aspects juridiques et des méthodes de travail obsolètes », estimant que les compétences étaient sous-exploitées.

« L’Etat consacre des moyens colossaux au secteur, mais nous ne ressentons pas pleinement leur impact sur notre vie quotidienne », a indiqué le ministre, avant d’ajouter que « le citoyen ne ressent pas tous les efforts consentis pour exprimer ses préoccupations et pour lui faire sentir qu’il est un partenaire dans la vie politique et sociale ».

L’évaluation du secteur est en cours et les contacts se poursuivent avec toutes ses filières, a-t-il précisé, relevant « qu’un changement concernera plus de 20 organes de presse, et ce dans le cadre des réformes annoncées par le président de la République en avril 2011 ».

Concernant la couverture médiatique de l’attentat terroriste de Tiguentourine, le ministre a souligné que la presse officielle « s’est prise avec précaution », d’autant qu’il s’agissait « d’informations sécuritaires pouvant être exploitées par les réseaux terroristes ».

Par ailleurs, Mohamed Said a reconnu l’existence de lacunes au niveau de la communication institutionnelle. Pour pallier cette situation, le secteur tiendra dans les deux prochains mois un colloque national sur la communication institutionnelle qui devra dégager un plan d’organisation en la matière.

Concernant le développement de l’action journalistique, le ministre a mis l’accent sur la nécessité d’investir dans le volet humain à travers la consécration de fonds destinés à la formation des journalistes et des techniciens, appelant, par la même, les responsables des organes de presse à consacrer un taux de 2 % de leurs bénéfices financiers à la formation de leurs personnels.

Il a également insisté sur l’impératif de « rechercher les compétences inexploitées et de leur donner la chance de s’affirmer à travers la dynamisation des mécanismes internes de promotion, ajoutant que la distinction entre journalistes doit se faire selon trois critères, à savoir la compétence, l’intégrité et une haute moralité.

Le ministre a appelé les journalistes à « consentir davantage d’efforts pour atteindre un niveau professionnel, soulignant l’importance de la « spécialisation » dans le domaine de la presse.

A cette occasion, M. Said a insisté sur le rôle du journaliste qu’il a qualifié de « trait d’union entre le citoyen et l’administration » pour le rétablissement de la confiance entre le citoyen et le pouvoir.

Il a, en outre, invité les journalistes des secteurs privé et public à s’organiser afin de participer à la formation d’une commission de régulation de la presse écrite (l’Autorité de régulation), composée de 14 membres dont 7 seront désignés par le président de la République, alors que les autres seront élus par leurs confrères des deux secteurs.

Dans ce sens, il a indiqué que l’installation de cette instance était « entravée » par l’absence de représentants des journalistes, de même que la création du conseil de déontologie et de la carte professionnelle nationale.

Sur un autre registre, le ministre a déploré « l’importante » moyenne nationale des quotidiens invendus (30 %), par rapport à la norme internationale arrêtée à 15 %, estimant le tirage quotidien des journaux à 3 millions d’exemplaires.