Nécessité de promouvoir la réconciliation nationale pour qu’elle englobe d’autres catégories (Azzi)

Nécessité de promouvoir la réconciliation nationale pour qu’elle englobe d’autres catégories (Azzi)

Le président de la cellule d’assistance judiciaire pour l’application de la charte pour la paix et la réconciliation nationale, Merouane Azzi, a souligné lundi à Alger la nécessaire promotion de la réconciliation nationale pour qu’elle englobe d’autres catégories de victimes de la tragédie nationale, prévoyant l’annonce « prochaine » de nouvelles décisions en la matière.

La charte pour la paix et la réconciliation nationale, plébiscitée par le peuple algérien en 2005 et entrée en vigueur en 2006, a concerné certaines catégories et omis d’autres touchées d’une façon ou d’une autre par la tragédie nationale, a précisé M. Azzi qui était l’invité du forum du quotidien « Liberté ».

Il a rappelé le discours du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, lors de sa prestation de serment pour un nouveau mandat présidentiel, dans lequel il avait souligné la nécessité de promouvoir et de renforcer la réconciliation par de nouvelles mesures complémentaires pour englober toutes les catégories.

La réconciliation nationale doit s’étendre à d’autres catégories telles que les détenus du Sahara, les enfants nés dans le maquis (500 enfants), les éléments des Groupes de légitime défense (GLD) et les personnes emprisonnées puis acquittés, a-t-il estimé, insistant sur la nécessité de trouver un cadre juridique idoine pour leur prise en charge.

M. Azzi a en outre évoqué le décret exécutif promulgué en février 2014 relatif à l’indemnisation des femmes violées.

Il a précisé que quelque 9000 terroristes avaient bénéficié des mesures de la réconciliation nationale et 6000 autres de la loi sur la concorde civile.

Concernant le dossier des familles de disparus, le responsable a fait savoir que 7000 familles sur 7.144 familles de disparus avaient été indemnisées.

Le dossier des disparus est « sensible » et « certaines parties veulent l’utiliser comme moyen de pression sur l’Algérie », a-t-il ajouté.

Il a, par ailleurs, appelé à réviser le montant de la pension accordée aux familles de victimes du terrorisme.

A la question de savoir si l’Algérie se dirigeait vers l’amnistie, M. Azzi s’est interrogé sur la finalité d’une telle démarche. L’Algérie est-elle prête, à l’heure actuelle, pour une telle mesure, s’est-il demandé.

Il a, dans ce contexte, réaffirmé la nécessité de renforcer la réconciliation nationale par de nouvelles mesures. Le choix de la réconciliation n’est limité ni dans le temps ni dans l’espace et il reste en vigueur parallèlement à la lutte contre le terrorisme, a-t-il soutenu.

Il a, dans ce contexte, indiqué que 27 personnes s’étaient rendues aux services de sécurité entre janvier et décembre 2013.

Abordant la lutte contre le terrorisme, M. Azzi a précisé que 17.000 terroristes avaient été abattus jusqu’à février 2006 (date d’entrée en vigueur de la charte pour la paix et la réconciliation nationale).

Depuis janvier 2014, les forces de l’Armée nationale populaire (ANP) et des autres services de sécurité ont abattu 60 terroristes, dont 10 récemment à Tamanrasset, a-t-il ajouté.