Nécessité de fédérer les compétences pour une gestion pérenne du port de pêche d’Oran

Nécessité de fédérer les compétences pour une gestion pérenne du port de pêche d’Oran

ORAN – Les participants à une journée d’études sur l’hygiène, la protection de l’environnement et l’amélioration du cadre de vie au port de pêche d’Oran, ont mis l’accent, mardi à Oran, sur la nécessité de fédérer les compétences pour trouver des solutions garantissant une gestion pérenne de cette aire portuaire dédiée à la pêche et à la plaisance.

« Le port de pêche d’Oran est dans une situation déplorable. Son plan d’eau offre aujourd’hui une image repoussante avec des huiles, des sachets et des bouteilles en matière plastique qui flottent en surface, de la boue et parfois même des épaves jonchées sur le terre-plein et dans le fond marin, sans parler des lacunes en matière de prestations et autres  problèmes créés par les professionnels et les plaisanciers », a souligné Othmane Doukhi, membre de la commission scientifique et culturelle de l’association de la protection de l’environnement marin « Phénicia ».

« Les actions, de portée limitée, n’ont pas apporté les éléments de réponse appropriés aux problèmes de cet espace ». Un espace qui connaît une situation de saturation, a-t-il relevé. Lors de cette rencontre, organisée en partenariat avec le réseau éco-citoyenneté, qui regroupe plus de 40 associations et qui a vu la participation des directeurs de wilaya de l’environnement et de la pêche et des ressources halieutiques et de l’entreprise de gestion portuaire, des universitaires, des représentants de la wilaya et de l’assemblée populaire de wilaya d’Oran.

« Le port de pêche d’Oran ne doit pas rester en marge du développement que connaît la ville en terme d’aménagement et doit se réconcilier avec son environnement immédiat », se sont accordés les participants à la rencontre, appelant à la conjugaison des efforts de tous les acteurs dans le cadre d’une étude d’aménagement, « pour lui rendre son âme, voire son identité, soit la première carte postale de la ville d’Oran ».

« Il faut un plan d’action dans le cadre d’une vision intégrée pour assurer une meilleure protection de l’environnement et améliorer le cadre de vie au port de pêche d’Oran, aussi bien pour les professionnels que pour les plaisanciers », a suggéré en substance le président de l’association « Phenicia », Abdelhamid Serradj, qui estime nécessaire de rendre le port de pêche d’Oran accessible à tous les usagers, propre, sécurisé et bien entretenu, avec en prime des activités de services.

L’apport scientifique est nécessaire pour mener à bien ce projet de protection de l’environnement, a soutenu Mohamed Hadjel, directeur du laboratoire de recherche « sciences, technologies et génie et procédés » à l’université USTO « Mohamed Boudiaf », soulignant que l’université algérienne dispose d’une expertise pour la mise à niveau des installations et la gestion de la pollution marine.

Pour l’expert en environnement, Achour Ghezali, qui a fait une présentation de la feuille de route de ce projet d’études d’aménagement, il est nécessaire d’aller vers une gestion environnementale intégrée où « tous les aspects liés à son aménagement, y compris paysager, doivent être pris en compte avec, à la clef, la mise en place d’un système d’information pour veiller à une meilleure gestion de cet espace et à son environnement. »

La directrice de l’environnement, Samira Daho, qui s’est félicité de cette initiative, entreprise par la société civile, devant améliorer le cadre de vie du port de pêche d’Oran, a insisté sur l’importance de l’étude d’aménagement du port de pêche d’Oran selon une approche participative devant être présentée prochainement à la wilaya, appelant à la conjugaison des efforts de chaque intervenant pour la réussite de ce projet « qui doit apporter des solutions à court, moyen et long termes ».