ALGER – Le Chef de service Hématologie au CHU Issad Hassani de Beni Messous (Alger), Pr Salim Nekal a souligné la nécessité de procéder à un diagnostic approfondi de la thalassémie ou l’anémie génétique sur le couple avant le mariage.
Dans une déclaration à l’APS à la veille de la journée internationale de la thalassémie (8 mai), Pr Nekal a indiqué que le diagnostic de cette maladie qui est une anomalie de l’hémoglobine provoquant la destruction des globules rouges, se faisait notamment à travers l’analyse spécifique de l’échantillon de sang (électrophorèse).
Concernant les personnes atteintes de cette maladie, le professeur a estimé que leur nombre reste indéterminé en l’absence d’un registre national sur cette pathologie ajoutant qu’un travail se faisaitt actuellement dans ce sens entre le département de prévention au ministère de la Santé et la fédération internationale des thalassémiques.
Pour ce qui est de la transmission de la maladie de la maman au bébé, le professeur Nekal a rappelé qu’il était possible de savoir si le foetus est porteur de symptômes à travers la f£toscopie ajoutant que « le dernier mot revient aux parents qui sont les seuls habilités à décider de garder le foetus atteint ou recourir à l’avortement pour éradiquer cette maladie comme le font des pays comme la Turquie et Chypre ».
De son côté, Aboura Abdelatif Chahira, hématologue au CHU de Beni Messous, a estimé dans le même contexte que le problème en Algérie résidait en l’absence d’un cadre juridique qui autorise l’avortement dans ce genre de cas tout en protégeant le médecin.
On ne peut pas parler d’éradication de la maladie sans autoriser l’avortement chez la maman dont le foetus est porteur de symptômes, a-t-elle soutenu.
Par ailleurs, le centre de transfusion sanguine de Beni Messous oeuvre à assurer la disponibilité du sang aux personnes atteintes d’hémopathies.
Dans ce sens, Mme Aboura a indiqué que la disponibilité des sachets de sang est un autre souci qui s’ajoute aux problèmes des personnes souffrant de maladies du sang.