Tous ceux qui ont vu le match de l’équipe nationale n’en reviennent pas encore que c’était cette même équipe qui a tenu en échec la grande Angleterre lors de la Coupe du monde en Afrique du Sud.
…On ne le répétera jamais assez, sur la pelouse de Bangui c’était le néant. On avait beau cherché nos joueurs qui nous ont tant fait rêver durant les deux dernières années tout en croyant qu’au fil des minutes que les choses allaient s’arranger, mais rien. Bien au contraire, plus le temps avançait, plus tous les fans des Verts qui étaient face à leurs écrans de télévision priaient afin que nos capés échappent à une véritable correction
. Car n’étaient les sauvetages de Mbolhi en première période et le manque d’expérience des joueurs centrafricains, le score aurait été beaucoup plus large. Les joueurs, dans leur majorité, nous ont fait savoir qu’ils n’avaient aucune excuse qui pouvait expliquer cette défaite, et d’ailleurs, ils en sont en grande partie responsables.
Néanmoins, malgré la part de responsabilité d’Antar Yahia et de ses coéquipiers dans cette défaite, tous les spécialistes n’ont pas réussi à comprendre l’état physique catastrophique affiché par les joueurs lors de cette rencontre.
D’autant plus que quelques jours à peine avant ce match, la majorité des éléments alignés face à la République centrafricaine avaient brillé avec leurs clubs dans les différents championnats européens.
Certes, les conditions climatiques et de jeu n’ont rien à voir avec celles sur le Vieux Continent, mais cela n’explique guère l’état de forme des Verts lors de cette rencontre.
Même Ghezzal, pourtant impressionnant physiquement, était cuit
Ainsi donc, c’est la préparation du nouveau sélectionneur national qui est pointée du doigt lors de ce stage. En effet, on croit savoir que le biquotidien imposé par Abdelhak Benchikha lors du regroupement qui a précédé cette rencontre a lourdement handicapé les joueurs le jour du match.
Certes, Benchikha connaît bien son métier pour avoir fait des études supérieures dans ce domaine et pour avoir entraîné plusieurs équipes avec à la clé des titres, notamment celui de champion de Tunisie remporté avec le Club Africain, mais le grand handicap de Benchikha lors de sa première sortie avec l’EN à Bangui fut incontestablement le manque d’expérience en Afrique.
En effet, en programmant le biquotidien les quatre jours qui ont précédé la rencontre, Benchikha avait omis de prendre en compte les conditions climatiques en Afrique dont la chaleur et le fort taux d’humidité exigent beaucoup plus de fraîcheur physique et d’efforts de la part des joueurs que dans les autres pays, notamment au Maghreb et en Europe.
Ainsi donc, d’après les spécialistes dans ce domaine, le peu de jus qu’avaient les joueurs avec cette préparation, ils l’ont grillé lors du stage, ce qui fait qu’ils avaient les jambes coupées lors de cette rencontre.
Cette thèse est d’autant plus plausible que ce n’est pas un ou deux éléments qui ont fléchi physiquement dans ce match, mais tous les joueurs. Même ceux habitués à l’Afrique et qui n’ont jamais eu aucune peine avec le climat, que ce soit en Angola ou au Rwanda, ou même en Zambie, à l’image d’Abdelkader Ghezzal qui avait lui aussi beaucoup de mal dans ce match et a eu toutes les peines du monde pour accélérer.
Djelloul était contre le biquotidien, mais Benchikha pas du tout convaincu
Il faut dire qu’Abdelhak Benchikha a respecté son programme de préparation tracé, et cela malgré la réticence de ses adjoints, dont Zoheir Djelloul qui lui a clairement signifié que s’entraîner deux fois par jour avant un match au fin fond de l’Afrique risquerait d’handicaper l’équipe sur le plan physique.
Mais l’entraîneur des Verts n’a pas été convaincu par les arguments de son adjoint et a continué son programme. Ainsi donc, la préparation de cette rencontre face à la République centrafricaine fut incontestablement la première erreur sur le plan technique du coach national, pourvu qu’elle soit la dernière à ce niveau là au vu de l’importance des prochaines échéances qu’attendent Antar Yahia et ses coéquipiers.