La «Guardia Civil» est en alerte. Elle vient de publier les noms et les photos de six terroristes algériens, natifs d’Alger (Bachjarrah et Kouba), d’Oran et de Boumerdès (Bordj Menaiel), qui sont déjà traqués pour planification d’attentats d’envergure comme c’était le cas le 11 mars 2004 à Madrid, selon un document secret.
Les dénommés Ahmed B., né le 20 mai 1970, Abdellah H., né le 18 janvier 1977 à Oran, Malik C., né le 29 janvier 1975 à Bordj Menaiel, dans la wilaya de Boumerdés, Farid B. B., né le 3 avril 1965 à Alger (Bachjarrah), Mohamed K., né le 17 août 1974 à Alger (Kouba) et enfin Toufik M., né le 14 février 1964 à Alger, sont recherchés en Espagne pour appartenance à un commando terroriste affilié à Al Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi), la gendarmerie espagnole (Guardia Civil) craignant que les six algériens exécutent des attentats suicides visant les lieux à grande fréquentation le 11 septembre prochain.
Ce commando appartenant à Aqmi, composé de six Algériens dont trois Algérois, un Oranais et un autre de Bordj Menaiel, a réussi à s’infiltrer sur le territoire espagnol afin de commettre des attentats sanglants visant les intérêts espagnols ; c’est ce que vient de révéler une enquête secrète menée par la Guardia Civil, dont le Jeune Indépendant a pu avoir des échos.
En effet, les six algériens actuellement traqués sont des membres d’aqmi, selon le document secret de la police espagnole. Selon le même rapport, les six algériens ont pu rejoindre l’Espagne suite aux troubles dans plusieurs pays arabes suivis par une vague humaine de «harraga» vers les pays Européens, dont l’Espagne.
Les six membres d’Aqmi ont profité de cette conjoncture pour se faufiler parmi les jeunes clandestins maghrébins qui se sont rendus, dans des bateaux rudimentaires, sur les côtes espagnoles indique toujours le rapport.
Ils ont fini par réussir à atteindre l’Espagne et s’y installer avant de préparer des attentats terroristes suivant, bien entendu, les consignes de leurs émirs installés au nord du Mali et en Algérie.
La Guardia civil craint le pire dans les jours qui viennent, tandis que le risque d’un ou de plusieurs attentats visant l’Espagne est fortement ressenti, comme cela a été le cas en 11 mars 2004 à Madrid, lorsque des kamikazes d’origine marocaine avaient pu actionne leurs ceintures d’explosives, faisant éclater les trains de banlieue et causant la mort de plus de 200 personnes et en blessant 1 400 autres.
Pour cette raison, la police espagnole a appelé les espagnols et les ressortissants étrangers à dénoncer les six terroristes algériens recherchés en Espagne.
Pour ce faire, trois numéros verts ont été mobilisés pour que chaque personne pouvant apporter son témoignage concernant les six suspects puisse le faire. «Toutes les informations que vous nous fournirez par quelque moyen que ce soit sera traitée de façon confidentielle et anonyme, et ne nécessite pas que vous fournissiez vos renseignements personnels.
En cas d’urgence, avisez le commissaire de police ou des casernes de la Guardia Civil», telle est le message délivré par la police espagnole à la population.
S. Abi
REPÈRE
Le 22 juin 2013, la police espagnole avait démantelé, suite à des renseignements, une cellule terroriste dormante à Ceuta. Celle-ci était composée de huit terroristes tous marocains, dont un jeune chauffeur, Rachid Whabi âgé de 33 ans, qui aurait abandonné sa femme et ses deux petits enfants pour se porter volontaire au Jihad en Syrie.
D’après les autorités espagnoles, Al Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi) aurait enrôlé 50 jihadistes, la plupart au Maroc et douze à Ceuta, pour commettre des attentats suicides en Syrie. Le ministère espagnol a diffusé un film vidéo sur lequel on voit l’un de ces terroristes, un chauffeur de taxi enrôlé à Ceuta, s’immoler.
Le 23 avril 2013, la police espagnole a interpellé deux membres d’Al Qaïda au Maghreb, un Algérien et un Marocain, soupçonnés de préparer des attentats suicides ciblant les transports en commun en Espagne. Il s’agit des nommés Nou Mediouni, d’origine algérienne, et Hassan El-Jaâouani, originaire de Fès, au Maroc.
Ces derniers ont été respectivement arrêtés à Saragosse (Nord) et à Murcie (Sud-Est), au terme d’une enquête menée conjointement par les polices française et espagnole.
Le 28 septembre 2011, cinq personnes présentées comme étant algériennes ont été arrêtées par la police espagnole dans les villes d’Irún, Legorreta, Pamplona et Berriozar. Ces cinq personnes, sont soupçonnées d’avoir oeuvré au financement d’Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi)».
S. A.