L’Ecclésia, la première assemblée des citoyens, environ six mille membres, a été fondée à Athènes des siècles avant Jésus-Christ. Elle est née à la suite des troubles vécus par Athènes et d’autres villes grecques. Ce sont l’esclavagisme, la manipulation de la monnaie, l’appauvrissement des pauvres et l’enrichissement des riches qui sont derrière le soulèvement des populations provoquant de sanglantes émeutes. Pour répondre à leurs attentes, l’Ecclésia a été instituée pour fonctionner sur le principe de la démocratie directe, dans la mesure où le budget, la nomination des magistrats, gouverneurs, militaires, etc., étaient votés à main levée. Ainsi, le christianisme et l’islam sont les deux seules religions monothéistes à être révélées après l’émergence de la démocratie. En revanche, le judaïsme, né de l’alliance entre Dieu et Abraham, est apparu environ quinze siècles avant la démocratie.
Cependant, la démocratie a englobé le christianisme, le judaïsme et des pays musulmans comme la Turquie, la Malaisie et l’Indonésie. Elle commence à peine à effleurer le monde arabe. Le principe de la « consultation » est un fondement de la religion musulmane. Ce sont les différents dirigeants des pays arabes qui ont dévoyé le bon sens. Ils n’ont ni respecté leur religion faite de tolérance ni épousé les thèses démocratiques dans la gestion des affaires de leurs pays. L’islam demeure réellement inconnu au sein même des pays arabes. Comme si les musulmans, au lieu de s’intéresser au fruit d’un arbre, s’amusent à s’intéresser à son feuillage. Tel est le vrai problème des musulmans. Les leçons du passé, et notamment le règne de l’impunité, doivent être sérieusement méditées pour préparer la démocratie dans le monde arabe, voire paver le chemin à de meilleures relations avec les autres religions et systèmes qui gouvernent le monde.