Suite à «l’affaire» de son altercation, durant l’Euro-2012, avec des coéquipiers de la sélection de France après le match face à la Suède et les insultes qu’il a proférées à l’encontre d’un journaliste français après la défaite face à l’Espagne, Samir Nasri était convoqué hier par le Conseil de discipline de la Fédération française de football, tout comme Jérémy Ménez (insultes envers un arbitre), Hatem Ben Arfa et Yann Mvila (mouvement d’humeur envers le sélectionneur, Laurent Blanc, et des coéquipiers). Après audition et délibérations, le verdict est tombé dans l’après-midi : Nasri est suspendu pour 3 matches en sélection, Ménez (qui a fait son mea-culpa et plaidé une erreur de jeunesse) écope d’un match de suspension alors que Ben Arfa et Mvila ont été blanchis, non sans avoir écopé d’un avertissement.
Il pourra rejouer en octobre contre… l’Espagne
La sanction dont a écopé Nasri est clémente par rapport à ce que réclamaient une partie des médias et des personnalités françaises du monde du football. Alors que certains réclamaient une suspension de deux ans, il ne ratera finalement que le match amical face à l’Uruguay du 15 août ainsi que deux matches des éliminatoires pour le Mondial-2014, le 7 septembre contre la Finlande et le 11 face à la Biélorussie. Autrement dit, il pourra rejouer pour la sélection de France dès le mois d’octobre prochain, face à… l’Espagne. Comme quoi, il pourra reprendre par là où il s’était arrêté.
Les déclarations de son oncle Mohamed mal appréciée des Algériens
Ce verdict survient au lendemain des déclarations de l’un des oncles du joueur, Mohamed, qui ont provoqué un petit malaise chez les Algériens, qui ont toujours défendu celui qui est issu de leur pays. Patron d’une entreprise de sécurité, Mohamed considère cette histoire comme «une vraie souffrance pour notre famille». «J’en ai fait des nuits blanches. J’avais tellement envie de répondre à ces mails le traitant de ‘‘sale Arabe, qui déshonore notre pays’’, à tous ces chroniqueurs s’interrogeant sur son éducation, son origine. Samir n’a jamais mis les pieds en Algérie. Nous sommes français depuis trois générations. A combien de générations on s’arrête pour être enfin considérés comme les autres ?» C’est cette insistance sur l’identité française de Samir Nasri qui a été mal acceptée par les Algériens. En tout cas, tout ce bruit pour rien : le joueur n’a écopé que de trois matches. Et encore, il peut faire appel…