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C’est en tant que cartophile-collectionneur de cartes postales et de photos anciennes, possédant une photothèque importante, que tout naturellement, l’artiste Nasreddine Brahami exploite ce matériau à des fins picturales.
Sous la thématique de Regard, autrement l’artiste peintre Nasreddine Brahami vous convie à une picturale le 26 juillet prochain au Bastion 23, une expérience plastique réalisée au cours de ces dernières années. Il s’agira comme nous pouvons lire dans le dossier de presse d’ «Appréhender dans la culture visuelle les différents éléments et matériaux pour exprimer la lutte face à la platitude du quotidien et tenter de représenter les diverses perceptions de nos émotions». Aussi, l’expo part du regard «cet acte et ce mouvement intime avec lequel l’homme, cet animal artiste, échange une puissance émotionnelle et une influente relation avec les autres. «Le regard est le caractère non verbal de nos émotions» et comme certains le définissent, «le miroir de l’âme». nous fait -savoir. Et de rajouter: «Les enfants ont besoin du regard de leurs parents.
Dans la rue, au marché, nous nous échangeons des regards sans même nous en rendre compte. Le regard peut être une offense, une animosité dans certains cas, un sentiment de sympathie, une opinion, un signe de confiance et d’assurance chez d’autres. Réciproque ou mutuel entre deux êtres, il révèle parfois une admiration ou de l’amour. L’iconographie et la propagande coloniale ont imposé un ensemble de codes imagés et colorés pour répondre à l’imaginaire métropolitain avide de ses stéréotypes raciaux. Le message ainsi diffusé n’est pas encore parvenu à effacer ou refouler le fonds culturel et civilisationnel de notre nation. Comme pour la langue française, nous considérons la masse du matériau-image en notre possession comme un butin de guerre et nous estimons qu’il est de notre devoir de le récupérer et de le décoloniser. Certes, ce sont leurs archives, mais c’est de notre mémoire, de notre histoire et de notre différence qu’il s’agit.» C’est donc en tant que cartophile-collectionneur de cartes postales et de photos anciennes, possédant une photothèque importante, que tout naturellement l’artiste Nasreddine Brahami exploite ce matériau à des fins picturales. Sa première tentative dans cet évènement est indique-t-on «de présenter avant tout «Un art de voir et de percevoir», une manière colorée de magnifier le souvenir par une pratique personnelle et par l’exercice d’une technique picturale moderne afin de consolider, par la magie et l’enchantement, une mémoire trop souvent escamotée. Le but est d’appréhender dans la culture visuelle les différents éléments et matériaux en sa possession pour exprimer notre lutte face à la platitude du quotidien et tenter de représenter les diverses perceptions de nos émotions, avec modestie.». Dans cette exposition, l’artiste Nasreddine Brahami propose des toiles qui s’articulent sous la thématique du Regard, composée ainsi de trois sujets, à savoir les personnages, connus et méconnus, les édifices religieux, mosquées et mausolées faisant partie de notre histoire architecturale et enfin les symboles visuels exprimant la dimension intellectuelle et notre héritage civilisationnel, culturel et social.
Une exposition ainsi riche en témoignages et connaissances sur notre culture nationale captée par l’oeil d’un professionnel sur un passé, mais aussi un présent qui se lit encore et se doit être revisité pour la postérité car cela relève éminemment de notre patrimoine à préserver.