Le secrétaire général du FLN a chargé son député Djamel Bouras de régler ce dossier.
Les autorités françaises ont récemment accordé le statut d’association à caractère politique au Front de libération nationale dans l’Hexagone. L’annonce de la naissance de cette association a été publiée au Journal officiel français consacré aux associations daté du samedi 9 janvier 2016. «Le secrétaire général du FLN a chargé le responsable de son parti en France de tenter de régler l’affaire relative à la création d’une association FLN en France par un groupe de binationaux», apprend-on.
Il s’agit de son député du Nord de la France et vice-président de l’APN, Djamel Bouras. Ce dernier n’a pas encore remis le rapport sur cette affaire au patron du FLN, indique-t-on. Pour le FLN, «les auteurs de la création d’une représentation «parallèle» du Front de libération nationale en France «visent à nuire au parti majoritaire». D’après le chargé de communication de ce parti, Hocine Khaldoune, Amar Saâdani a instruit récemment son député Djamel Bouras, également chargé de la communauté algérienne en France, en vue de se renseigner et d’entamer des démarches auprès des autorités judiciaires de Paris.
Les auteurs de cette initiative gardent rancune contre le FLN, commente-t-il. Selon le magazine Jeune Afrique, «le secrétaire général du FLN a saisi les autorités françaises et se prépare même à ester en justice l’initiateur de ce «clone». Il aurait donné son accord pour saisir par courrier le préfet de police avant le dépôt d’une plainte auprès du tribunal de grande instance de Paris», est-il écrit. La même source indique que des officiels algériens ont approché Mohand Barache, sympathisant du MAK et «président» de cette association FLN de France, afin qu’il mette un terme à cette initiative. Dans sa déclaration à la préfecture de police, parue au Journal officiel du gouvernement français, l’objet de cette association est défini comme un «parti politique algérien établi en France et en Europe, visant à concourir à l’exercice des responsabilités électives en Algérie et sur les circonscriptions algériennes en France, en Europe et au-delà à l’international; l’objectif est de favoriser le renouvellement de la classe politique algérienne, engager un véritable processus de démocratisation, encourager la participation et l’engagement citoyen des femmes algériennes, susciter une réelle prise de conscience citoyenne et politique chez les jeunes, promouvoir les réformes institutionnelles nécessaires au déploiement de politiques publiques favorables à l’éducation, au logement, à la santé, la formation, l’emploi, la recherche et l’innovation, la création d’entreprises, l’agriculture, etc.

L’objectif vise la redéfinition de la gouvernance économique et une meilleure gestion de ses ressources énergétiques en mobilisant les forces vives de l’Algérie dans toutes ses dimensions.» La date de cette annonce remonte au 23 décembre dernier. L’association FLN a élu domicile au 30, square de Clignancourt, 75018 Paris. Par ailleurs, le FLN compte réactiver son initiative. Tous les représentants des partis, organisations et personnalités ayant pris part à la dernière rencontre seront conviés à une autre rencontre qui se tiendra prochainement pour évaluer leur action.
Le FLN qui lorgne le Conseil supérieur de la jeunesse, mobilise des jeunes, notamment ceux issus de la communauté estudiantine.
Une conférence nationale des jeunes du FLN est prévue pour le 28 février prochain.