Après maints rebondissements, l’affaire Fouad Allag vient de connaître son dénouement. Le joueur a décidé de résilier son contrat et céder une bonne partie de son dû. Désormais, il est le deuxième joueur à quitter le NAHD avant la fin du championnat, après Mourad Benayad. «J’ai accepté de résilier mon bail et renoncer ainsi à mon dû. Je leur ai évité les problèmes, malgré tout ce qu’ils ont fait. J’ai prouvé que je suis un homme et je ne pouvais pas nuire à mon club. J’aurais pu aller plus loin, dans la mesure où je suis protégé par la loi. Seulement, je ne suis pas le genre de joueur à problèmes. J’ai toujours été victime là où je suis passé et contraint de racheter mon contrat comme cela a été le cas avec le CSC. Même lorsque j’ai quitté le NAHD pour rejoindre Constantine, j’étais obligé de payer pour avoir mes papiers. En tout cas, il y a la justice divine», dira Allag.
«Ils ont un complexe avec les enfants du club»
Pour l’ex-capitaine des Sang et Or, les dirigeants du NAHD ont un véritable complexe envers les enfants du club. Ce qu’il a vécu cette saison en est la preuve, avoue Allag. «J’ai été marginalisé et lésé mais je n’ai jamais créé la polémique. On m’a contraint à m’entraîner avec les espoirs lorsque j’ai refusé de revoir à la baisse mon salaire. Je ne méritais pas ce traitement mais j’estime que les responsables du NAHD ont un complexe avec les enfants du club. Ils n’aiment pas le cru du Nasria et je n’arrive pas à trouver de réponse à cette animosité. Et pourtant, je suis venu pour aider mon club de toujours et encadrer les jeunes. Je voulais vraiment contribuer à la renaissance du NAHD mais malheureusement, on m’a rejeté sans raison», ajoute Allag.
«Sept ans sans contrepartie et j’aurais pu céder»
«Ils ont tout fait pour m’obliger à accepter de revoir à la baisse mon salaire. Ce qui m’a intrigué, c’est qu’ils n’étaient pas directs avec moi alors qu’ils auraient pu s’asseoir autour d’une table et me le demander aimablement. Personne n’était honnête et direct envers moi et si les choses étaient faites convenablement, j’aurais accepté leur proposition. J’ai joué sept ans au NAHD sans contrepartie et j’aurais pu céder sans problème. Je touchais 2 millions de centimes par mois, mais j’ai donné le meilleur de moi-même, tout en étant régulier durant toutes ces années. Nous avions de bons joueurs, à l’image de Halliche, Attafen et Ouznadji et nous étions à la hauteur. Le comportement des dirigeants m’a irrité, puisqu’ils n’étaient pas corrects avec moi», enchaîne-t-il.
«Ils m’ont attaqué en justice pour 25 millions»
Fouad Allag n’oubliera jamais l’action en justice menée par la direction husseindéenne, pour l’inciter à restituer 25 millions. «Je me souviens très bien de l’année où j’ai quitté le NAHD pour évoluer au CSC. On jouait la 3e journée du championnat lorsque je reçois une convocation du tribunal suite à une action en justice menée par la direction du NAHD pour réclamer 25 millions. Cela m’a choqué et écœuré. Croyez-moi, j’ai vécu une période difficile et je n’étais pas bien mentalement à cause de cette affaire montée. Cela restera gravé dans ma mémoire», rétorque Allag.
«J’ai souffert d’une blessure et nul ne s’est montré patient»
Allag nous dira que les blessures étaient à l’origine de sa méforme. «J’ai contracté une blessure qui m’a éloigné des terrains pendant cinq journées du championnat. Je commençais à revenir petit à petit mais le staff technique ne m’a pas donné la chance. Nul ne s’est montré patient envers moi après mon retour de blessure. Je ne pouvais pas être d’aplomb et en possession de tous moyens après une longue convalescence. Malheureusement, j’ai été écarté et basculé en espoirs contre toute attente».
«Je pouvais aisément apporter un plus au retour»
«Je suis désolé de ne pouvoir aider le club au retour, après mon rétablissement. Le milieu n’a pas fonctionné dans certains matches et je pouvais aisément apporter un plus au retour. J’aurais pu mettre mon expérience au profit de l’équipe, mais personne ne m’a sollicité. Même en finale, j’aurais pu être très utile, hélas ils ont décidé de m’écarter et de m’effacer».
«J’aimerai le NAHD pour toujours»
«J’ai été très mal récompensé et certains ont tout fait pour me chasser du club. Malgré leurs desseins, je resterai toujours un fidèle supporter du Nasria. J’aimerai le NAHD pour toujours et le respecterai à vie. Je suis un enfant du club et d’Hussein Dey et je lui souhaite tout le bien du monde. J’espère que le NAHD grandira et continuera à progresser sur tous les plans», conclut Allag.