Très difficile fut la victoire arrachée, par les Sang et Or face à l’ASO, lors d’une rencontre qui n’a livré son verdict que dans les arrêts de jeu, avec ce but assassin signé Metref à quelques secondes seulement du coup de sifflet final.
Une victoire salutaire pour les Sang et Or qui a été très longue à se dessiner, face à un adversaire qui est venu chercher un précieux point de son déplacement à Alger, mais qui a fini par craquer en toute fin de partie. Un succès qui permet d’ailleurs aux Nahdistes de compter trois points supplémentaires dans leur escarcelle, ce qui les place pour la seconde fois de la saison seulement hors de la zone de relégation. Un succès précieux qui permet aux Nahdistes d’aborder leur prochain match de coupe d’Algérie avec moins de pression et plus de confiance.
L’équipe ne produit plus le même volume de jeu
Alors que la retentissante victoire enregistrée il y a de cela quelques semaines seulement face au RC Arba, sur le score de trois buts à zéro, avait mis en avant une production quasi-parfaite de la part des coéquipiers de Bendebka, le Nasria n’affiche plus depuis ce match-là le même visage qu’on avait vu depuis l’entame de la saison. Et pour cause, le NAHD ne produit tout simplement plus le même volume de jeu qu’on avait l’habitude de voir depuis l’entame de la saison. Le contenu des rencontres du Nasria est de plus en plus pauvre, l’équipe n’arrive plus à se créer énormément d’occasions dans le jeu, comme ce fut le cas lors des mois précédents. La rencontre de vendredi dernier a encore une fois illustré les carences de cette formation nahdiste qui ne développe plus le jeu qui était le sien en début de saison. Le coach Broos n’est peut être pas responsable de cette situation, vu que les joueurs semblent de plus en plus atteints sur le plan physique avec l’accumulation des rencontres, mais il doit absolument y remédier lors de la prochaine trêve hivernale.
Des choix et un coaching à revoir
Ce que l’on peut par contre retenir contre le coach Hugo Broos, ce sont certains choix qu’il a pris la responsabilité de faire à l’abordage de cette rencontre et qui se sont avérés infructueux, à l’image de la titularisation d’un Boukhanchouche qui manquait clairement de rythme, mais aussi et surtout celle de Bessaha, un élément qui n’a pas disputé le moindre match depuis l’entame de la saison, et dont le rendement fut très en deçà de ce que l’on pouvait attendre de lui. Le coach belge a tenté de rectifier le tir en seconde période, en remplaçant les deux joueurs précédemment cités, mais ce n’était clairement pas suffisant pour faire basculer le match en faveur de son équipe. Broos a, d’ailleurs, reçu de nombreuses critiques par rapport à l’incorporation d’Abdeslam à la place de Khiter, alors que tout le monde s’attendait à voir Ouhadda entrer en jeu, lui qui aurait pu apporter un plus à son équipe, au lieu de maintenir une défense à quatre éléments face à un seul et unique attaquant adverse, qui plus est Noureddine Daham, un trentenaire qui n’a plus le physique pour suivre.
Metref a sauvé la mise
Fort heureusement pour le Nasria et le coach Hugo Broos, le NAHD a réussi à s’imposer lors de cette rencontre, sur l’ultime corner de la partie en faveur des coéquipiers de Benyahia, lors duquel Metref, rentré en jeu à la mi-temps en remplacement de Boukhanchouche, a réussi à mettre le cuir au fond des filets de Daïf. Un but qui a certainement sauvé la mise pour le coach Broos, qui aurait sans nul doute essuyé de très vives critiques si le NAHD n’avait pas remporté son match. Orphelin de son adjoint Farid Zemiti, Broos semble faire depuis trois matchs des choix très contestables qui n’ont pas vraiment porté leurs fruits, des choix qu’il n’aurait peut-être pas fait en présence de son adjoint sur le banc de touche.
M. A.
Boussaïd et Khiter au-dessus du lot
Si la prestation collective de l’équipe n’a pas été vraiment reluisante, certains éléments ont pu toutefois tirer leur épingle du jeu. A l’image du latéral droit Samir Khiter, lequel a réussi une belle performance, lui qui a été vivement critiqué à la suite de sa production lors du derby face à l’USMH. Autre joueur à avoir brillé, le milieu de terrain Rafik Boussaïd, lequel confirme de match en match qu’il se trouve en très bonne forme actuellement et qu’il demeure une pièce maîtresse sur l’échiquier du coach Broos. Par ailleurs, des éléments comme Benyahia et Benayad n’ont pas démérité eux aussi, ressortant un match plutôt correct.
Sylla, une piste qui se réchauffe
Alors que l’on croyait que la piste menant vers le Guinéen Ibrahima Sylla s’était bien refroidie, les choses ont, semble-t-il, bien avancé et dans le bon sens avec la direction du club nahdiste. Une source digne de foi nous fera même savoir que le président Hadj Taleb aurait donné sa parole à son homologue nahdiste afin qu’il puisse céder son attaquant au Nasria. Quant au joueur, il semblerait qu’il soit lui aussi très chaud de porter le maillot nahdiste, d’autant plus que les dirigeants hussein-déens ont montré un grand intérêt pour lui, chose qui le met en confiance vis-à-vis de son engagement avec le NAHD.
Bachir loin du compte
Désigné pour diriger cette rencontre entre le Nasria et l’ASO Chlef, l’arbitre de la partie M. Bachir est complètement passé à côté de son sujet. Et si Bachir a perdu le fil de la partie, c’est bien à la suite de sa décision clémente vis-à-vis de Zazou, qui aurait mérité de quitter le terrain, bien avant la 45e minute de jeu, lui qui a multiplié les fautes grossières sur Benyahia. Et pour bien noircir sa prestation, Bachir n’a pas manqué de priver les Nahdistes d’un penalty très flagrant à la suite d’une faute bien évidente sur Benayad. Une faute qui s’est déroulée devant ses propres yeux, que l’arbitre de la partie n’a pas osé siffler, soulevant l’ire de tous les Nahdistes.
Benayad et Khiter blessés
Vainqueurs sur le fil de l’ASO Chlef sur le score d’un but à zéro, les Sang et Or ont payé au prix fort cette victoire, puisqu’en plus des trois éléments défensifs qui n’ont pas pris part à cette rencontre pour cause de blessure, deux autres joueurs se sont joint à eux à l’issue de ce match à l’infirmerie du club. Il s’agit du latéral droit Samir Khiter, touché au niveau des adducteurs et qui a dû se faire remplacer par son coéquipier Cherif Abdeslam, ainsi que l’attaquant Mourad Benayad, touché au niveau de la cheville, laquelle s’est considérablement enflée après la fin de la partie. La participation de ces deux joueurs au match de coupe face à l’USM Chéraga est incertaine.
Il répond aux critiques
Broos : «Le résultat final me donne raison»
Critiqué pour avoir fait des choix très contestables, le coach Hugo Broos s’est défendu en évoquant un seul point : la victoire et les trois points qui comptent le plus pour lui. «Je dirais que les changements opérés dans le onze rentrant s’imposaient, car après le dernier match de coupe d’Algérie, il nous fallait apporter du sang neuf dans l’équipe. On a d’ailleurs incorporé Bessaha et Boukhanchouche, deux éléments qui n’ont pas trop joué cette saison et qui étaient donc plus frais que leurs coéquipiers. On a procédé par la suite à des réajustements tactique en cours de rencontre, en faisant rentrer un élément comme Metref. On est passés ensuite à une configuration avec deux attaquants de pointe avec l’incorporation d’Ouznadji aux côtés de Benayad, avant de devoir faire sortir Khiter qui était blessé. Au final, on a bien gagné cette rencontre, ce qui me donne totalement raison par rapport à mes choix.»
«J’ai Farid à mes côtés, je m’absente en ayant l’esprit tranquille»
Alors qu’il rentrera chez lui en Belgique dès demain, afin de passer les fêtes de Noël en famille, le coach belge ne retournera en Algérie que vendredi prochain, soit le jour même du match de coupe qui opposera son équipe à l’USM Chéraga. Sur son absence, le coach Broos nous dira : «Je vais certes rentrer dès ce lundi chez moi, pour ne revenir que vendredi matin, mais je fais totalement confiance à mon assistant Farid Zemiti. Je m’absente en ayant l’esprit tranquille, car je sais bien que je peux compter sur Farid. Pour ce qui est du match de coupe, je préfère qu’il soit programmé le vendredi, car nous aurons à nous déplacer à Béchar deux jours plus tard.»
M. A.
