Nacer Boudiaf affirme avoir été censuré par Echourouk

Nacer Boudiaf affirme avoir été censuré par Echourouk

Le fils de Mohamed Boudiaf, Nacer affirme dans une lettre publiée ce lundi sur le réseau social Facebook, avoir été censuré par le journal Echourouk dans sa réponse aux propos tenus par Ali Haroun sur les colonnes du même quotidien au sujet de l’assassinat de son père.

Nacer Boudiaf écrit que “dans le quotidien “Echorouk”, du 18 décembre 2012, vous vous réjouissez que Mohamed Boudiaf ait été assassiné car cela lui a permis d’avoir été connu. Vous nous recommandez donc d’assassiner les gens pour les inscrire dans le registre des célébrités”.

Pour lui, “dans cette logique, M. Haroun, ancien Ministre des Droits de l’Homme, allez-vous vous réjouir que la France ait colonisé notre pays et fait des centaines de milliers de morts, car cela aurait permis à notre pays d’avoir été connu?”.

Poursuivant sa lettre, le fils du défunt Mohamed Boudiaf s’interroge: “Quel sens faudrait-il donner à vos propos? Celui de l’amitié? On ne pourrait jamais se réjouir de la cinquantaine de balles qui ont transpercé le corps d’un ami. Celui du regret? Alors, mettez-vous au combat pour la vérité sur son lâche assassinat”. Et de lui lancer: “Vous n’avez pas le courage de venir vous joindre à moi pour faire éclater la vérité et défaire le nœud de ‘l’acte isolé’, il vous reste à choisir d’inscrire vos propos dans le registre de la sénilité ou de la bêtise”.

Pour Nacer Boudiaf, “comme la bêtise jouit d’une amnistie permanente, alors vous ne serez pas condamné par ceux qui ont lu votre interview mais finiront par prendre conscience, une nouvelle fois, de quelle nature d’homme vous êtes, et de quelle nature est fait le système qui a fait de vous un Ministre de la République” et “si c’est la sénilité qui vous fait dire de tels propos au sujet de Si Tayeb el Watani, qui , selon vous doit être assassiné, pour être connu, alors la jeunesse, qui représente 70% de la population algérienne, vous recommande vivement de vous taire”. Comme il a invité Ali Haroun à ne plus “remuer le couteau dans la plaie”.

Pour conclure sa lettre le fils de Mohamed Boudiaf,  s’adressant toujours à Ali Haroun, l’interpelle en s’interrogeant “quand est-ce que vous allez enfin vous rendre compte que Boudiaf n’est pas mort même avec la rafale dans le dos et les tonnes de marbre sur sa tombe”.