Nabil Neghiz a été l’adjoint d’un coach français au sein de l’EN (Christian Gourcuff). C’est dire qu’il doit bien connaître le foot tricolore et il a bien voulu nous donner son avis sur la finale de la Coupe du monde dans cet entretien.
Le Soir d’Algérie : France-Croatie est une finale inédite. Etes-vous surpris ?
Nabil Neghiz : Oui, je suis surpris, je ne m’attendais pas à une finale entre ces deux sélections.
Même si la France était favorite pour le sacre final ?
Non, elle n’était pas favorite, au contraire c’est au cours du tournoi et de la compétition que la France et la Croatie sont montées en puissance, mais avant le début du Mondial, elles étaient considérées comme des outsiders par rapport au Brésil, à l’Espagne ou l’Allemagne.
La France et la Croatie méritent-elles la finale ?
Oui, au vu de leur parcours, elles méritent largement leur place en finale.
Et comment voyez-vous cette finale ?
D’un côté, il y a une France avec une assise défensive très solide. C’est une sélection puissante avec de jeunes joueurs qui ont beaucoup d’énergie et une discipline tactique extraordinarie. De l’autre côté, il y a une Croatie très technique avec des éléments expérimentés et doués. C’est une finale indécise !
Mais la Croatie pourrait être handicapée sur le plan physique après avoir disputé trois prolongations successives et fatigantes…
Avant la demi-finale, les Croates étaient un peu handicapés parce qu’ils n’avaient pas eu beaucoup de temps de récupération. Pour la finale, ils vont avoir quatre jours de repos et je pense qu’ils pourront récupérer. Mais sur ce plan physique, la France est déjà avantagée du fait qu’elle possède de très jeunes joueurs et c’est pour cela qu’elle est apparue très forte dans les duels et le rythme. En outre, les Tricolores n’ont eu aucune prolongation à disputer.
Il y aura quelques entraîneurs français parmi les dix techniciens étrangers qui vont exercer en Ligue 1 cette saison avec une France finaliste, c’est positif pour notre football ?
C’est le choix des présidents de clubs et c’est à eux de justifier leur choix. Je crois que c’est une première en Algérie d’avoir autant de techniciens étrangers.
Après un premier stage à Aïn Benian, la JS Saoura va se rendre en Turquie pour un deuxième regroupement de deux semaines.
Oui, on va se rendre en Turquie pour un stage de onze jours exactement.
Cette saison, l’objectif c’est de faire mieux que l’année dernière ?
Il y a plusieurs objectifs. D’abord donner de l’ampleur à cette équipe, voire une personnalité. Ensuite, passer à un autre palier dans le jeu et imposer notre propre style. Enfin, il s’agit d’honorer le pays en Champions League africaine.
Et avec un effectif définitif, où avez-vous l’intention de recruter encore ?
Il nous reste juste une piste africaine que nous allons bientôt concrétiser. Il s’agit d’un milieu offensif.
Propos recueillis par Hassan Boukacem